J’avais adoré le premier tome de la série, été un peu déçu par le deuxième. Me voilà dubitatif après la lecture du troisième ! Et pourtant, nous sommes en 1936, l’année des premiers congés payés, il y avait là un moment de l’Histoire qui aurait dû me plaire, mais ça n’a pas fonctionné. Peut-être que les personnages n’ont pas assez vieilli alors que dix-huit ans ont passé. Et puis j’ai du mal avec les personnages féminins de Gibrat. : les deux jeunes femmes sont magnifiques mais se ressemblent trop, j’ai eu du mal à distinguer Amélie de Juliette, avouez que c’est problématique.
Il est pourtant question d’une époque passionnante, avec cet exaltant été 1936, les premiers congés payés, les débats sur la non-intervention en Espagne. Avec la joie qu’on peut imaginer, mais aussi la colère, et les prémisses de temps plus sombres.
L’album n’est pas inintéressant mais s’avère au final décevant. Apparemment, c’est le dernier tome du premier cycle, mais c’est un peu comme le premier film du Seigneur des Anneaux, qui avait déçu mes attentes : à la fin de ce tome, on est en plein gué, l’aventure ne fait que commencer (départ pour l’Espagne), et l’on reste un peu sur sa faim.
Bref, c’est d’après moi un album mineur de Gibrat, malgré ses qualités graphiques.
Mes critiques des deux premiers tomes :
t1 (10/10) : http://www.senscritique.com/bd/Premiere_epoque_1914_1915_Matteo_tome_1/critique/10206900
t2 (7/10) : http://www.senscritique.com/bd/Deuxieme_epoque_1917_1918_Matteo_tome_2/critique/10206902