L’intrigue repart sur le fruit de la couverture, entraperçu dans le premier tome.
Après la disparition de Mason Savoy, Tony Chu se retrouve affublé d’un nouveau co-épiquier qui n’est autre que son ancien collègue de la criminelle, John Colby, gueule à moitié robotisée suite à la machette reçue à la tempe lors du tout premier épisode. Mais encore une fois leur enquête rejoint quelque chose de plus gros, et Tony Chu s’envole seul pour une île du Pacifique.
Même recette que le premier tome,
le format comics offre cinq épisodes aux courtes avancées indépendantes qui se regroupent dans l’ensemble de l’intrigue générale, les personnages se croisent, se tournent autour, se retrouvent. La prohibition mondiale du poulet s’est finalement imposée dans cette petite île paradisiaque, suite à la découverte et à l’exploitation d’un fruit particulier, au goût de poulet quand il est cuit, au goût de cosmos croqué cru… Un vampire sème le trouble tandis que Tony Chu recherche un coq de combat et le dénouement réuni tout le monde autour d’un complexe culinaire militarisé.
John Layman continue de développer l’univers particulier de Tony Chu en approfondissant ses personnages, toujours dans la surprise des improbables mécanismes humains qui accompagnent le polar autant que l’humour, et le dessin coloré et dynamique de Rob Guillory sublime les richesses du scénario, décalage, suspense et divertissement. Autour d’un mystérieux fruit et dans l’univers du poulet interdit, Un Goût de Paradis continue de séduire et d’augurer de beaux jours à Tony Chu.