Voilà un petit moment que j'ai commencé DMZ mais le schmilblick n'a jamais pris même si l'histoire m'intrigue toujours aux premiers abords, je n'ai jamais été happé par cette intrigue.
Pourtant, les dessins sont toujours aussi beaux et le sujet des élections est plus qu'intéressante dans cette zone de conflit. Les auteurs ont par ailleurs l'air de s'inspirer de ce qu'on fait les Etats-Unis lors de conflits où ils ont été amenés à occuper des territoires.
Il est possible de lire ce tome à part et c'est peut être ce que je reproche à DMZ, c'est de ne pas vraiment construire son récit et d'être peut être trop manichéen. Je veux bien croire que l'information est manipulée, que des politiciens véreux tentent de s'en mêler comme la corpo Trustwell mais il manque tout de même des motivations explicites. Les gens ne sont pas méchants pour être méchants et ne sont pas fous. Il y a pour moi un manque de points de vue qui fait que je ne peux pas élever DMZ au rang de super BD en particulier avec le sujet choisi.
Le fait d'introduire la mère de Matty est plutôt une bonne idée mais cela semble très étrange vu sa personnalité qu'elle aide Paco Delgado. Organiser un assassinat en 2009? C'est plutôt risqué voire même inutile, en plus de créer un martyr vénéré, les Etats Libres et Trustwell ne sauraient pas à qui ils auraient à faire après.
Pour Matty, il serait temps de prendre du recul et d'être un peu moins impulsif, en particulier maintenant qu'il commence à avoir de l'influence.
Bref, ce tome reste à l'image de la série: de bonnes idées, de bonnes intentions, des bons dessins mais pète tout de même un peu plus haut que son cul.