A peine remis de la mort du second Robin, Jason Todd, au cours de A Death in the Family, et pas encore témoin de la branloute qu'allait se prendre Batman au début de la saga Knightfall, le monde allait subir un événement effroyable, désastreux, inimaginable. Superman, l'homme de Krypton, the Man of Steel, celui que l'on confond chaque fois avec un oiseaux ou un avion, trouvait la mort à la fin de son combat contre une saloperie nommée Doomsday.
Bâtie à partir du travail de John Byrne sur le personnage au milieu des années 80, et née de la frustration de devoir annuler les noces attendues de Clark Kent et Loïs Lane (la faute à cette série télévisée à la con que fut Loïs & Clark), la saga La mort de Superman aura duré plus d'un an, dont les nombreux numéros sont regroupés chez nous par Urban Comics en deux tomes aussi épais qu'un bottin: Un monde sans Superman et Le règne des Supermen.
Le premier volume nous narre donc le combat acharné et mortel de Superman contre l'indestructible Doomsday, et surtout l'impact qu'aura la mort d'un tel symbole sur Metropolis et le monde entier. D'abord uniquement voué à l'action pure et dure, le récit laisse ensuite la place à une réflexion intéressante sur la justice, sur l'importance d'une figure forte dans une société rongée par la corruption et la violence.
De son côté, le second volume nous présente l'arrivée de nouveaux héros se prétendant les héritiers du kryptonien, pour le meilleur et pour le pire. Un mélange d'action et de métaphysique agréable à suivre bien que copieux, traînant parfois en longueur à force de multiplier les personnages secondaires pas toujours très utiles.
La multitude de talents réunis aussi bien au scénario qu'au graphisme permet d'offrir aux lecteurs une saga épique et émouvante, formellement cohérente et aboutie (même si j'ai eu plus de mal avec certains dessins), peut-être pas la plus novatrice ou marquante du catalogue DC mais une pièce importante dans l'univers si vaste de Superman.
Tome 1: La mort de Superman: 7/10.
Tome 2: Le règne des Supermen: 6,5/10.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le plaisir de buller selon Emma Peel et Gand-Alf. et Instant bulles 2015.
Créée
le 11 déc. 2015
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