Le nombril plus gros que le ventre

Scénario : Yvan traverse ce qu'on appelle la crise de la quarantaine. Indécis, je-m'en-foutiste, et même un peu dépressif, c'est dans cet état d'esprit qu'il part à la rencontre de ses amis Frank, JB, Sandro et Annie, avec qui il avait monté un groupe de rock 20 ans auparavant. Bien qu'il n'y ai que Sandro qui ai véritablement réussit dans la musique, Yvan se rend bien compte qu'il est devenue le plus looser du groupe. Et qu'il n'est pas à l'abris de quelques surprises de taille... Une histoire sur l'amitié, avec quelques références et allusions au rock.

Dessin : La ligne claire de Zep est toujours aussi efficace, bien que son style soit méconnaissable ici. Il dit avoir recommencé ses planches plusieurs fois avant de parvenir au résultat final, et ça se sent. Ses personnages, omniprésents, et ses décors parfois bien détaillés donnent une ambiance graphique unique, aussi grâce à une mise en couleur simple et décomplexée.

Pour : Les blagues idiotes des trois amis, notamment celle de Frank, portent beaucoup à sourire malgré le ton grave de l'album. Cela allège le récit...

Contre : ... qui reste malheureusement un peu trop lourd. Dans la mise en scène, les cadrages, et le scénario lui-même se dégage parfois une certaine fadeur, une mollesse, mais qui ne nous empêche pas d'apprécier certains moments poétiques et oniriques.

Pour conclure : Une histoire d'hommes nous prouve que Zep est capable de se renouveler constamment, pour le meilleur et aussi pour le pire. Malheureusement, notamment à cause d'une fin aussi convenue que prévisible, on ne peut s'empêcher d'être déçu du résultat.