Hélène
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J'ai une passion pour les histoires d'amours qui se déroulent durant l'été et qui ont par définition une fin. Ces amourettes survivent jamais à la rentrée... Plus brutale et déchirante est la fin, mieux c'est.
Les histoires de vacances permettent de mettre en scène une parenthèse, un peu loin des problèmes ordinaires (école, travail...) et de juste pouvoir s'adonner à ce qui devrait être la passion première de toute personne normalement constituée : le flirt.
Et c'est exactement ce que propose Une Sœur.
Alors autant dans Le Goût du Chlore ce que j'avais apprécié c'était le côté finalement tristement banal et réaliste du début d'amourette, forcément non consommée, ici c'est l'inverse. J'aime que Bastien Vivès ose pousser un peu le fantasme plus loin et que l'attirance entre les deux soit réciproque... Même si c'est totalement improbable dans la réalité qu'une fille de 16 ans s'intéresse à un gamin plus jeune...
Et puis il y a cette ambigüité, un peu provoc sans doute, où les deux pourraient être frère et sœur. Disons que ça rajoute un côté supplémentaire à l'impression de braver un interdit, ce qui rend également leur relation plus secrète. Personne d'autre ne se doute de ce qui se passe entre eux.
Malgré le côté un peu irréaliste du postulat de départ, Vivès arrive à malgré tout être assez juste dans son fantasme, parce qu'il y a fort à parier qu'un ado normal réagirait un peu de la même façon s'il se rendait compte qu'une fille plus âgée s'intéressait à lui... Timide, un peu interdit...
Ainsi la BD arrive à présenter une autre facette du Goût du Chlore, mais tout aussi touchant. Disons qu'il arrive à se placer à hauteur d'adolescent et arrive à nous faire ressentir ce que c'est que d'avoir 13 ans et de tomber amoureux et c'est pas donner à tout le monde. Le côté non moralisateur aide dans cette voie, parce qu'à 13 ans on ne se demande pas si fantasmer sur la voisine plus âgée est bien moral, on voit juste qu'elle nous plait et qu'elle est foutrement jolie.
Aussi, si le dessin de Vivès m'avait laissé un peu de marbre lorsque j'ai lu Quatorze Juillet il y a quelques années, je crois que j'apprécie de plus en plus le côté minimaliste, limite un peu esquisse en noir et blanc, ça permet de plus s'emparer des personnages et de leurs émotions qui sont moins brutalement montrées.
Et puis Vivès n'oublie pas l'essentiel : la fin, dure et déchirante. Parfait.
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Créée
le 11 déc. 2022
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