Le premier tome d’Infinite Crisis m’avait surpris de par la violence qui en ressortait. Une intrigue très noire, très sombre, mais qui avait le mérite irréfutable de lancer une saga indéniablement importante pour l’ensemble de l’univers DC. Et ce deuxième tome le prouve davantage en nous proposant toute une saga sur les méchants de DC Comics et une autre loin dans l’univers pour plonger en pleine guerre entre deux planètes extraterrestres !
La Société Secrète a rassemblé tous les super-vilains de l’Univers sous le commandement de Lex Luthor et d’un conseil de génies criminels. Tous ? Non ! Car six malfaiteurs planifient dans l’ombre la rébellion, tandis qu’à l’autre bout de la galaxie, les planètes ennemies Rann et Thanagar se livrent à une bataille sans fin.
Infinite Crisis ou la saga qui a bouleversé à tout jamais les fondations de l’Univers DC, réunissant tous ses héros et vilains dans une intrigue palpitante aux multiples ramifications. Dans ce deuxième tome Dave Gibbons (Watchmen), John Byrne (Man of Steel), Ivan Reis (Justice League), Dale Eaglesham (Justice Society of America) et Gail Simone (Batgirl) alternent des récits entre space opera et thriller à l’action débridée.
(Contient les épisodes : Rann-Thanagar War #1 à 6, Action Comics #830-831 et Villains United #1 à 6)
Pour démarrer, ce tome nous emmène loin dans l’espace, en plein conflit armé entre les planètes Thanagar et Rann. Pour résoudre ce conflit terriblement sanglant, Adam Strange, de Rann, vient demander l’aider d’Hawkman et Hawkgirl, de Thanagar. Mais cela sera-t-il suffisant dans un conflit qui semble faire ressortir les haines les plus profondes, et où même au sein de chaque planète, des clans semblent s’affronter sur fond de politique et d’idéologies religieuses.
Je vais être franc, je n’ai pas du tout apprécié ces six chapitres. Sans véritable préambule, je me suis retrouvé au cœur d’un conflit dont je ne connaissais ni les tenants ni les aboutissants. Pire, à la fin du sixième chapitre j’étais encore à me demander dans quel camp se trouvait tel ou tel personnage, s’il était gentil ou méchant. C’est dire à quel point le récit est excluant pour peu que l’on ne maîtrise pas le sujet. Rarement j’aurais trouvé six chapitres aussi longs et laborieux à lire, je me suis ennuyé comme rarement, hésitant plusieurs fois à abandonner l’affaire. Heureusement, les dessins d’Ivan Reis étaient là pour motiver et me tenir éveillé.
Le second arc s’est laissé lire plus facilement, mais sans véritablement accroître l’intérêt de l’ouvrage. Encore une fois, la faute à une galerie de personnages que je maîtrise et connais peu.
Lex Luthor, suite aux actions de certains membres de la Justice League révélées dans Identity Crisis, décide de rassembler les méchants en Société Secrète afin de se protéger entre eux. Cette organisation prend très vite de l’ampleur, et la plupart des méchants décident d’accepter la proposition. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Six personnages résistent et refusent l’invitation. Ils deviennent dès lors les cibles de la Société Secrète, alors que dans le même temps, l’énigmatique Mockingbird les envois en mission mettre à mal les plans de Luthor…
Mais qui est qui ? En qui peut-on avoir confiance ? Ces questions seront souvent posées et les réponses ne cesseront de changer.
Malgré que je ne connaisse pas ou peu ces Secret Six, j’ai pris plutôt plaisir à suivre leurs aventures, sans pour autant ressentir la moindre empathie pour les uns et les autres. On suit ces aventures comme elles viennent, se demandant souvent « Qui est ce personnage ? »
Là aussi, les dessins de Dale Eaglesham sont vraiment réussis et permettent de suivre plus facilement l’action.
Bref, un deuxième tome long, qui ne m’a pas spécialement intéressé, avec beaucoup d’inconnus dont je me fiche royalement et qui n’auront pas réussi à attirer mon attention. Très déçu.