Difficile de trouver un personnage, un méchant, plus emblématique et charismatique que Dark Vador. Aussi, lorsque Disney annonce que les droits comics de Star Wars sont gagnés par Marvel, et qu’un titre sur Vador, régulier, est en préparation, je ne suis devenu que joie. Comme nombre d’autres fans de l’univers j’en suis certain.
Pour ne pas inonder et saturer le marché, Marvel a décidé de ne proposer, pour le moment, que deux séries mensuelles, Dark Vador et Star Wars (Jason Aaron), la particularité des deux titres étant qu’ils ne sont que les deux facettes d’une même histoire.
J’ai mis un peu de temps à me lancer dans ce premier tome, car il sort quasiment en même temps que le dernier chapitre paraissant en kiosque, je préfère ainsi laisser un peu de temps entre mes deux lectures, et Marvel nous propose en plus beaucoup d’autres miniséries passionnantes, comme Lando.
Unique survivant de la plus grande défaite de l’Empire Galactique, Dark Vador est le seul à pouvoir rendre des comptes à l’Empereur après la destruction de l’Etoile Noire. Alors que sa position est affaiblie, le Seigneur Noir des Sith doit pour la première fois s’entourer d’alliés pour affronter ses adversaires.
Découvre la toute première série régulière consacrée à Dark Vador. Ce titre, écrit par Kieron Gillen (Uncanny X-Men) et dessiné par Salvador Larroca (Invincible Iron Man), s’inscrit dans l’univers officiel de Star Wars.
(Contient les épisodes #1 à 6)
Ce tome de Dark Vador se situe entre les épisodes IV (Un nouvel Espoir) et V (l’Empire Contre-Attaque) de la saga. Les Rebelles sortent d’une victoire déterminante et de grand prestige sur l’Empire, avec la destruction de l’Etoile Noire. Dark Vador est le seul survivant de cette débâcle, et forcément, c’est à lui de faire part à l’Empereur de ce cuisant échec ! La confiance de ce dernier envers son fidèle apprenti va en prendre un sacré coup, et Dark Vador, en tant que seul survivant, va prendre pour tout le monde. Dark Vador recule dans la hiérarchie et se retrouve aux ordres de Tagge et se voit affublé d’un garde fou pour le surveiller. Cela ne va pas forcément plaire à notre cher Vador.
Les premiers épisodes s’intègrent parfaitement entre les deux épisodes, Kieron Gillen rendant parfaitement hommage à l’œuvre de départ que nous aimons tous, et apportant de réelles bonnes explications inédites. Mais très vite, les choses s’emballent et le scénariste part beaucoup, beaucoup plus loin.
Conjointement à ce qu’il se passe dans le titre Star Wars de Jason Aaron, Dark Vador ressent quelque chose de spécial à proximité du jeune Luke Skywalker ! Comprenant qu’un lien très fort les lient tous les deux, il charge un chasseur de prime de se renseigner sur ce jeune Jedi. Voulant à tout prix des certitudes sur le terrible mensonge de l’Empereur.
En quelque sorte, ces événements marquent la séparation de l’élève de son maître, comprenant qu’il a été abusé dans les grandes largeurs. Connaissant le tempérament impétueux et sanguin de celui qui fut jadis Anakin Skywalker, il n’est pas compliqué que son premier reflexe, sa première volonté sera la vengeance ! Et c’est ainsi, qu’à côté de ses missions « officielles » il s’engage sur des chemins « officieux » pour recruter une équipe apte à l’aider dans ses plans. Des personnages forts intéressants en perspective.
Au graphisme, Salavador Larroca n’a jamais fait l’unanimité. On adore ou on déteste. Personnellement, si les premières pages, le premier chapitre sont juste époustouflantes, avec des découpes rappelant le cinéma, force est de constater que l’artiste ne parvient pas à garder ce niveau d’exception sur la durée. On sent les dessins déclinés petit à petit tout au long du tome, mais en gardant un très bon niveau, mais bien en-dessus du démarrage, c’est dommage. Mais on garde toujours cet hommage aux personnages que l’on connaît.
Bref, entre respect de l’œuvre originale et nouveautés plutôt pertinentes, Kieron Gillen nous offre plutôt un bon premier tome pour ces aventures inédites de Dark Vador !