L'homme, plus monstrueux que les zombies
Avec la chute de la civilisation, il n’y a plus de règles. Plus d’instances ni d’autorités pour punir ceux qui commettent des crimes. Les nécessités de la survie sont devenues les seules lois. Cette situation a ouvert la boîte de Pandore où sommeillait la cruauté humaine. Une fois qu’elle est libérée, elle peut difficilement être contenue. Rick tente tant bien que mal de ne tuer uniquement quand la situation l’exige, sans céder à la facilité du meurtre ou au plaisir de la violence, mais certains n’agissent pas ainsi : ils laissent exprimer sans contrôle leur cruauté et leur satisfaction sadique d’infliger la souffrance pour assouvir sa domination. C’est le cas du Gouverneur, chef de la communauté de Woodbury (tome 5). Autre groupe de survivants, ces gens ont trouvé un moyen bien particulier pour oublier la peur et atténuer les tensions: organiser des combats violents entourés de zombies ! Pour les nourrir, le gouverneur et ses hommes n’hésitent pas à leur donner en pâture des étrangers. Le reste de la population préfère fermer les yeux en appréciant le spectacle. Ce qui n’est pas sans rappeler la devise romaine « du pain et des jeux »... Toutefois, on peut se demander comment un tel monstre a pu devenir le chef de cette communauté. Dommage que le comics n'a pas développé d'avantage cet aspect. Le Gouverneur apparaît du coup un peu lisse, diaboliquement cruel sans ambiguïté. Les survivants de la prison ne sont pas non plus en reste. Ce qu’inflige Michonne au Gouverneur pour se venger est tout simplement atroce ! (tome 6).
(J’avais initialement écris une critique des tomes 5 à 9. Mais après coup j’ai constaté qu’elle était assez longue et qu’il aurait été plus intéressant de la couper en deux. Voilà la première partie, tome 5 et 6)