Les dessins sont jolis, et pis c'est tout...
Premier numéro de la nouvelle collection de Panini : Marvel Dark, j’avais décidé de faire l’impasse sur cette nouvelle ligne de par le prix assez énorme de douze euros pour seulement quatre petits épisodes. Et finalement, le voilà arrivé dans ma bibliothèque. Bon, la première bonne chose c’est que je ne connaissais pas cette saga, la seconde c’est que je suis assez fan des traits sombres de Clayton Crain. Et une histoire sur les symbiotes c’est toujours bon à prendre, surtout quand un petit nouveau arrive.
Quand l’union des symbiotes extraterrestres Venom et Carnage naît une troisième créature encore plus violente, la ville de New York tout entière est menacée. Spider-Man et la Chatte Noire unissent alors leurs forces pour combattre l’ennemi. Mais quel camp choisiront Venom et Carnage ? Un récit complet signé Peter Milligan et Clayton Crain (contient les épisodes Venom versus Carnage #1 à 4).
Carnage attend donc un enfant, qui sera le petit-fils de Venom. Mais si le père du futur bébé veut s’en débarrasser aussi sec, le grand-père, lui, veut à tout prix le protéger et lui permettre de vivre. Alors d’où vient ce bébé ? Pourquoi ? Comment ? Ne cherchez pas de réponses, ni d’explications ! Le petit Toxin, car tel est son nom, tombe comme un cheveu sur la soupe, et les bonnes intentions de Venom ne vont pas durer… On ne choisit pas sa famille dit-on.
Au milieu de tout cela, le brave Patrick Mulligan, flic de New York intègre et fier de son métier, marié à une femme qu’il aime énormément et futur père d’un petit Edward. Charmant tableau me direz-vous, cela est le cas avant que Patrick ne découvre ce qui se trame en lui.
Rajoutons une petite dose de super-héros avec Spidey et une once de charme et de sensualité avec la si charmante et ravissante Chatte Noire, dans une combi cuir lui allant au poil, c’est le mot. Et même si le design de la Chatte Noire m’a davantage marqué, il faut reconnaître qu’hormis sa plastique de rêve peu vêtue, elle n’apporte pas grand-chose au récit. Cela ressemble plus au genre de personnages que l’auteur ajoute pour permettre au dessinateur de mettre ses talents au travail.
Et en parlant de dessin, je dois avouer que je suis qu’à moitié satisfait de mon petit Clayton Crain. En même temps, le récit date de 2004, il a eut le temps d’évoluer pour nous offrir ses planches sur X-Force il y a peu. La colorisation fait trop ressortir le travail informatique, les parties de corps dénudées font trop musclées, trop dessinées, on en aurait presque la gerbe par moment^^. Les visages donnent l’impression par moment d’avoir un menton plus gros qu’une cuisse, assez déstabilisant. C’est par contre sombre à souhait et son travail sur les symbiotes et leurs couleurs est de toutes beautés. Les visages font également un peu cartoon par moment, surtout au niveau des yeux, ce qui dénote avec l’ambiance de Crain, mais sur un personnage comme Félicia, ce n’est pas trop là que Crain nous invite à poser les yeux…
Histoire qui commence un peu sans explications, un développement intéressant grâce au personnage de Patrick, assez touchant dans ce qui lui arrive, surtout au vue de sa situation familiale, un retournement de Venom qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, un rapprochement Toxin/Spidey un peu rapide et facile, et un affrontement final un peu décevant. Reste une décision finale pour Patrick extrêmement douloureuse.
Bref, on est loin du récit de l’année, très loin. C’est joli mais avec quelques défauts, les dessins ne permettent donc pas d’empêcher le truc de sombrer. On a l’impression d’arriver en pleine histoire, d’y voir un développement trop facile et au final pas de réel changement pour nos personnages. Hormis pour Patrick, mais même s’il est fort sympathique, il sort de nulle part…