“Winged Mermaids” est une série assez courte (3 tomes) de Shiono Etoroji, publiée en France aux éditions Doki-Doki. Au Japon, cette série l’a été aux éditions Shonen Gahosha. Je commencerai par dire que ne connaissant ni l’auteur ni le manga, ce qui m’a attiré et amené à lire ce livre est la perspective d’avoir un manga d’aviation avec des batailles aériennes, le tout dans un contexte de conflit géopolitique.
Dans ce seinen d’action, on y suit Ishito Suzuki qui vit une vie tranquille en tant que pilote dans l’aéropostale. Il se retrouve malgré lui embarqué dans des intrigues politiques et militaires lorsque sa soeur Misuzu, capitaine dans l’armée de l’air, lui demande de l’aide. Elle souhaite se servir de la ressemblance qu’a son frère avec le prince Asagito, quatrième prince héritier du royaume d'Aizen, pour qu’il lui serve de doublure suite à des menaces d’autres pays qui lui sont parvenus.
Pour commencer, l’auteur s’est donné du mal pour créer une carte avec plusieurs royaumes et des liens plus ou moins forts entre ces derniers. Le problème est que cette série fait 3 tomes… donc malgré un bon travail pour créer son univers, la promesse de départ n’est pas forcément tenue. Les différents noms de royaumes n’ont qu’une très faible importance et ne font finalement que rendre le début de lecture du tome 1 assez brouillon, il m’est arrivé de lire des passages plusieurs fois ou même de revenir en arrière pour vérifier qui était le protagoniste et dans quel endroit on se situait. Pour autant, on ne peut enlever à l’auteur sa volonté de faire des efforts et de travailler son univers, les costumes sont très bien réalisés par exemple, avec des designs qui sortent du lot comme celui de l’altesse Nadarika, principal antagoniste de la série.
Pour continuer avec l’aspect artistique, j’ai trouvé l’enchaînement des planches parfois brouillon surtout durant les batailles où il semble assez difficile de trouver qui est qui, mais également de suivre ce qu’il se passe durant les combats aériens. L’impression de vitesses des avions n’est finalement que très peu présente, on a le sentiment de suivre une succession de diapositives avec des arrêts sur image, pareil pour les figures aériennes.
Finalement, cela caractérise assez bien cette série de manga, il y a des points positifs, des promesses, mais également pas mal de points négatifs qui sans jamais gâcher complètement la lecture, restent malgré tout un frein à l’entrée du lecteur dans l’univers proposé et son attachement aux personnages. Ainsi, on nous parle de combats aériens, mais nous n’avons pas réellement de figures ; nous sommes dans un climat de guerre mais on ne craint jamais pour la vie des personnages principaux ; on nous promet des intrigues géopolitiques et finalement ces dernières se résolvent très facilement…
Pour conclure, la lecture de “Winged Mermaids” n’est pas un moment désagréable, bien que frustrant compte tenu du potentiel des promesses. Elle devient même de plus en plus agréable, au fil des tomes, on en vient presque à regretter qu’il n’y ait que 3 tomes. Une autre oeuvre de cet auteur m’a attiré lorsque j’ai cherché des informations pour rédiger cette critique, rendez-vous un jour prochain pour me voir poser mon avis sur Zelphy.
PS : Cette nouvelle critique marque le début d’un grand changement, que l’on parle de la nouvelle mascotte du compte Kurasen, ou de ma plus grande présence sur les réseaux sociaux. Twitter et Instagram auront le droit à un format exclusif, une critique rapide facile à lire, une sorte de résumé qui permettra de partager mes lectures et avis aux personnes n’ayant pas forcément le temps de lire l’entièreté de la critique. Je vous invite à me suivre sur les réseaux sociaux pour que l’on puisse vivre ensemble cette nouvelle étape.