Mexploitation
Hasard du calendrier : alors qu'une série Zorro produite par l'Espagne est sortie sur Prime en début d'année 2024, et qu'une autre, française celle-ci, s'apprête à débarquer sur France Télévision...
Par
le 5 juil. 2024
1 j'aime
Hasard du calendrier : alors qu'une série Zorro produite par l'Espagne est sortie sur Prime en début d'année 2024, et qu'une autre, française celle-ci, s'apprête à débarquer sur France Télévision avec Jean Dujardin dans le rôle titre, la maison d'édition Urban Comics publie en ce mois de juin sa modernisation par l'auteur et dessinateur Sean Murphy.
Zorro prend ici les traits de Diego de La Vega, fils d'Antonio, acteur assassiné par le narcotrafiquant El Rojo au cours d'une journée commémorative autour de la figure du célèbre justicier. Elevé à l'écart du monde dans le mythe de Zorro par son grand-père, séparé de sa sœur Rosa et s'exprimant dans une langue d'un autre temps, Diego apparait comme un Don Quichotte. Las, de cette belle promesse, Sean Murphy en tire un comics simpliste et extrêmement bavard (pour pas grand chose) qui lorgne plus du côté des mauvaises pelloches de Robert Rodriguez (un des personnages secondaires se nomme d'ailleurs Trejo) que de l'œuvre de Cervantes.
Le défaut majeur de Zorro : d'entre les morts est que tout ce qui fait la spécificité de son concept, notamment le rapport de force asymétrique entre Zorro et ses adversaires et les raisons pour lesquelles il parvient finalement à les dominer au combat, n'est jamais vraiment un sujet à l'image. Que cela soit donc ici un héros combattant exclusivement à l'épée et présentant un syndrome narratif sévère ne fait aucune différence dans l'action. Dans les dialogues, cette problématique est en revanche posée, mais de façon très superficielle : ainsi, Rosa, la sœur orpheline du héros, vocifère à longueur de planche sur son frère jusqu'à lui dénier ses évidents talents de bretteur. Son personnage est d'ailleurs l'autre point faible de l'album, suscitant davantage l'agacement que l'attachement par manque de développement et par son opposition systématique à Diego.
Seul point positif : le plaisir visuel procuré par le dessin de Sean Murphy qui parvient, par instant, à donner une posture mythologique à son héros. Ce qui est finalement bien peu pour un comics qui prétendait ressusciter et jouer avec l'image de Zorro.
Créée
le 5 juil. 2024
Modifiée
le 6 juil. 2024
Critique lue 86 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Zorro : D'entre les morts
Hasard du calendrier : alors qu'une série Zorro produite par l'Espagne est sortie sur Prime en début d'année 2024, et qu'une autre, française celle-ci, s'apprête à débarquer sur France Télévision...
Par
le 5 juil. 2024
1 j'aime
pour moi c'est clairement pas bon,je l'ai suivi en vo et Zorro contre des flingues dans le monde actuel cela fonctionne pas pour moi du tout .Urban qui met l'affiche de la série Zorro ultra woke...
le 25 juin 2024
1 j'aime
Du même critique
IRRÉDUCTIBLE fait office de bouffée d’oxygène au sein de la comédie française. Pas de personnages débiles. Pas de gag tarte à la crème. Pas de romance sirupeuse. Aucune sensation d’être pris en otage...
Par
le 6 févr. 2022
22 j'aime
2
Bien que vendu comme un succédané de John Wick auquel il paie par ailleurs son tribut au détours de quelques scènes, Monkey Man n'est pas une production qui joue la carte de la facilité, Dev Patel en...
Par
le 23 avr. 2024
21 j'aime
En bon anti-héros méta, Deadpool se devait d'être l’empêcheur de produire en rond de l’usine à super-héros : mettre en évidence les rouages du système et s’en moquer, avant d’en briser les codes dans...
Par
le 25 juil. 2024
17 j'aime
1