On assiste avec les « 102 Dalmatiens » a un naufrage artistique, ou plutôt, un dynamitage, car après visionnage, nous ne saurons qu’admettre qu’une suite au « 101 Dalmatiens » n’était pas une bonne idée, d’ailleurs même le titre sonne faux.
Je ne vais pas vous barber avec l’histoire du film, je dirais seulement qu’elle est convenue et grossière, et que c’est bien dommage. Malheureusement, lorsque le film ne se répète pas, il se complait dans le kitsch. Ainsi vous prenez la dernière partie des « 101Dalmatiens » (celle qui m’a le moins convaincu, et dans laquelle Cruella d’Enfer est ridiculisé), vous l’étendez sur 1h40 et vous obtenez cette suite inutile. Il y a beaucoup de défauts et si peu d’intérêt dans cette œuvre qu’on en viendrait presque à se demander si l’intention d’une telle production n’était pas tout simplement mercantile ? (Je connais la réponse, la question ouverte était purement rhétorique)
Le seul intérêt du film réside en la personne de Glenn Close, qui essaie tant bien que mal de se dépêtrer de ce bourbier infernal (au sens propre comme figuré). Heureusement, les séquences où elle devient une bonne femme délicieuse, puis où elle redevient une folle furieuse sont, pour ainsi dire, les seuls passages intéressants du spectacle, mais on le doit uniquement à son talent d’actrice indéniable. Car Glenn Close, en dépit de la pauvreté du scénario, fait toujours une Cruella D’Enfer d’enfer (pourri ce jeu de mots, je sais). Elle est le seul intérêt du film mais ne suffit pas, malheureusement, à le sauver du désastre.
Gérard Depardieu est nul. Son rôle l’est tout autant, et justifie sans doute sa prestation douteuse. Au passage, on soulignera la vision affreusement archaïque et presque insultante qu’a de la France l’équipe artistique de la production. L’occasion pour moi de retirer deux ou trois étoiles de ma note finale. On s’étonnera aussi de la disparition de tout le casting original, je ne vais pas les citer tant ils sont nombreux. Aussi les nouveaux venus sont insipides et leurs rôles à côté de la plaque. Les dalmatiens quant à eux ne sont plus qu’un prétexte pour dérouler une histoire qui pourrait presque se passer sans eux.
Lorsque je relis ma critique, je m’aperçois que j’avais presque surestimé ma note. Il est certain que ce film ne mérite pas la moyenne, d’autant plus que je n’ai pas abordé tous les points qui m’ont déplu, mais n’ayant pas envie de passer plus de temps à la rédaction de la critique d’un film qui n’en vaut pas vraiment la peine, je décide d’en rester là.