Fadeur sans saveur

Ne vous laissez pas avoir par la distribution impressionnante de « 10 years ». D’ailleurs, sans même avoir vu le film, certains détails ne trompent pas sur la qualité de la marchandise. Le long-métrage a été produit en 2011, et distribué de manière anecdotique (moins de 1 millions de dollars de recette !). Dans l’Hexagone, il n’est sorti qu’en 2017 (!), directement en VOD.

Alors, non, ce n’est pas la bouse du siècle, loin de là. Mais disons que c’est grandement sans intérêt.

On suit un groupe d’adultes, qui participent à une soirée de retrouvailles des 10 ans du lycée. L’occasion de comparer leurs vies sentimentales et professionnelles, mais aussi de boucler des histoires laissées en suspens.

L’idée est loin d’être mauvaise, le hic c’est que ça ne va vraiment pas chercher loin. Beaucoup de clichés, beaucoup de personnages pour une durée courte (1h36, générique compris). Si bien que l’ensemble demeure superficiel et sans surprise. Et ce n’est pas aidé par la réalisation monstrueusement fade, qui laisse croire que l’on a affaire à un vulgaire téléfilm des années 2000.

Restent les acteurs. Quelques têtes connues de l’époque (Justin Long, Rosario Dawson) mais surtout énormément de noms qui s’apprêtaient alors à exploser (Chris Pratt, Channing Tatum, Oscar Isaac…). Le plus surprenant étant peut-être Chris Pratt, à des années-lumière de ses futures prestations. Qui incarne ici un père de famille grassouillet, dont la gentille allure cache un gros lourdaud et ancien tyran du lycée.

Néanmoins, là encore, ça ne va pas chercher bien loin.