Tout commence avec un fleuve. Un fleuve, long et large, bordé d’énormes arbres verdoyant, serpentant infiniment jusqu’à l’horizon, entourée d’immenses étendues de hautes herbes dansant au rythme du vent et d’interminables marécages peuplés de milliers d’arbres longilignes aux troncs très fins qui se reflètent dans l’eau, si bien qu’on ne sait pas vraiment quand ils commencent, ni quand ils se terminent. C’est sur la rive de ce fleuve que vie une tribu d’aborigènes. Des aborigènes qui semblent faire partie du décor, être un élément constitutif de cette nature sauvage, quand ils passent entre les immenses arbres verdoyant en file indienne, quand ils sont immobiles, la lances pointée vers le ciel, au milieu des longues étendues de hautes herbes dansant au rythme du vent, ou quand ils traversent les interminables marécages en canoës, se frayant un chemin entre les arbres longilignes aux troncs très fins qui se reflètent dans l’eau, si bien qu’on ne sait pas vraiment quand ils commencent, ni quand ils se terminent.
Conte aborigène
C’est en survolant ce fleuve, qu’un narrateur commence à nous conter une histoire. Une histoire qui se passe il y a très longtemps. L’histoire d’un jeune aborigène amoureux de la troisième femme de son grand frère, la plus jeune, et de l’histoire que lui raconte son grand frère, une histoire qui se passe au commencement, il y a encore plus longtemps, quand tout a commencé, à propos d’un de ses ancêtres qui avait un petit frère qui était amoureux de sa troisième femme, la plus jeune. Un homme qui nous raconte l’histoire d’un homme qui raconte une histoire.
Vie aborigène
Deux histoires qui nous permettent de découvrir la vie des aborigènes. Une vie passé sur les mêmes lieux, avec les mêmes rites, les mêmes croyances, les même techniques, les mêmes tenus, les mêmes habitations, le même quotidien, basés autours de la nature, toujours la même, que ce soit au commencement, il y a très longtemps, ou maintenant encore. Une histoire qui nous emmène de la naissance à la mort, du départ du trou d’eau au retour dans le même trou d’eau.
Sagesse aborigène
Deux histoires contées par une voix calme et apaisante, comme la nature au sein de laquelle elles se déroulent, comme la vie paisible des aborigènes que l’on suit. Deux histoires qui alternent entre la couleur et le noir et blanc, en fonction de l’époque, et qui nous offrent des images d’une beauté simplement incroyable. Authentique. Deux histoires emplies d’un humour simple, potache, et universel, qui fait que les hommes sont des hommes et qui fait qu’on s’attache immédiatement, que l’on s’identifie à ses hommes vivant au milieu de la nature, comme ils vivaient au milieu de la nature il y a des centaines d’années. Deux histoires emplies de sagesse, qui prennent leur temps, qui partent à droite et puis à gauche et puis de nouveau à droite, qui font quelques détours et quelques pauses et qui reviennent parfois sur elles-mêmes, pour bien délivrer leurs messages, comme les aborigènes, qui se frayent lentement un chemin à travers le labyrinthe d’arbres des marécages, pour bien arriver à destination.
Deux histoires simples, drôles, belles, touchantes. Humaines.