Après le monde souterrain de la garde à vue, Depardon se glisse entre le magistrat et les prévenus dans une chambre de tribunal.
C'est simplement — j'imagine le regard tendre et curieux — qu'il filme des prévenus, parfois reconnus innocents, parfois reconnus coupables. C'est simplement, qu'il filme la magistrate, parfois clémente, parfois agacée. On a globalement la sensation que les jugements sont là pour aider, et non pour couler.
Et que dès que l'on sort de la grille, de la normalité, il est plus difficile de cerner les intentions des prévenus ; qu'il est plus difficile de juger et qu'à défaut, ce sont les lignes de loi qui prennent le dessus.
Un joli documentaire, ouvert, sans jugement.