120 battements par minute est un film avant tout coup de poing qui frappe au coeur et aux émotions.
C'est un film dont on a beaucoup entendu parler, qui a eu un véritable succès au dernier festival de Cannes. Pourquoi tant d'enthousiasme ? Avant tout çar ça parle du sida et que bien que cette maladie soit connue, elle est encore sous estimée par certains et l'était beaucoup plus avant sous la présidence de Mittérand et aux débuts de cette association.
Le film bien que puissant et virulent dans ses propos souffre parfois de réelles longueurs : 2h20 c'est un peu longuet. Et la mise en scène bien qu'elle soit soignée et certes originale est parfois trop excessive. Je pense aux scène de gaypride qu'ils ont dû tourner à 50 et où le réalisateur ne fait que des plans rapprochés pour donner un effet de proximité et de foule. C'est bien de tricher mais là c'est prendre le spectateur pour un imbécile. Cela dit parfois il y a de l'idée. Par exemple les scènes de discothèques où tous les personnages dansent après leurs actions sont très belles ; les corps parlent autrement qu'en faisant l'amour, ils se défoulent et oublient la maladie. Et petite mention spéciale (ne lisez pas si vous n'avez pas vu le film) : au dénouement, à la scène de discothèque on entend une musique très rythmée comme des battements de coeurs et le générique de fin apparait sans musique comme si le coeur du personnage principal rongé par la maladie s'arrêtait. C'était osé, bien fichu et extrêmement original.
120 battements par minutes et un film essentiel à voir, son message est important. Les acteurs y délivrent des performances riches et sensibles au risque de se faire péter le coeur.