120 battements par minute me laisse désespérément sans voix. Vision intimiste d'un groupe militant pour la cause du Sida, nous suivons les personnages, séropositifs ou non, leurs vies entremêlées et leur combat quotidien. Dans ce film les malades sont des battants, les bien portants sont des piliers et tous se soulèvent ensemble dans une humanité et une solidarité émouvante. Je ne suis pas déçue par le scénario qui n'essaye pas de faire ressentir de la pitié mais plutôt de la compassion, il nous montre de la force, du courage et de la rage, qui ne laisse pas indifférent. Le silence s'avère être un personnage à part entière: il accompagne les moments de peur et d'angoisse, nous saisi dans les scènes d'action et nous jette une réalité en pleine face pour le final qui nous plonge dans un deuil que personne n'ose briser avant quelques minutes.