Danny Boyle est un fan de danger, il est évident qu'il aime prendre des risques sur chacun de ses projets. Il réinventait le film de zombies avec 28 jours plus tard, quitte à se mettre les hordes de nerds à dos. A la limite de la légalité, il a pondu une magnifique fable bollywoodienne avec Slumdog millionnaire, film aux 8 oscars. Il s'attaque maintenant au récit de Aron Ralston, aventurier ayant passé 5 jours la main droite coincée sous un rocher dans les gorges de l'Utah.
Le pitch est simple mais sa réalisation s'annonce extrêmement complexe : comment filmer un être immobile pendant 5 jours sans ennuyer le spectateur ? Comment respecter le récit de cette histoire vraie et reporter à l'écran le calvaire d'un homme qui, à la limite de la folie, devra se mutiler atrocement pour survivre ?
Voila un défi à la mesure du réalisateur. Et c'est avec l'aide de quelques pirouettes techniques (ralentis, deux photographies différentes - une première ! -) et scénaristiques (flash-back, rêves, délires dues à la déshydratation) que l'auteur de Trainspotting nous livre un récit parfaitement rythmé.
Il arrive ainsi à tenir le spectateur en haleine jusqu'à la fameuse scène finale filmée sans censure ni boucherie gratuite, mais avec une justesse telle qu'elle en est dérangeante.
Tout ceci porté avec talent par un James Franco surprenant ce film est une réussite, sans aucun doute.