Sacrée gageure que ce film : deux sœurs se retrouvent coincées sous la bâche en plastique d'une piscine municipale pour le week-end. Comment va-t-on faire tenir ça en 1h20 ?
Réponse : difficilement, et surtout, en s'aidant de concours de circonstances un peu improbables.
Mais tout d'abord, soyons clair : je croyais regarder 47 Meters Down, avec une cage et des requins en haute mer, et pensais donc que l'épisode de la piscine n'était que l'intro du film pour nous présenter les personnages. Quand j'ai vu que tout cela commençait à s'éterniser, je me suis dit qu'il y avait anguille sous roche. Heureusement, le piège s'est vite refermé sur nos deux héroïnes et j'ai compris que je n'étais pas devant le bon film.
Et j'ai surtout vite compris que je n'étais pas devant un bon film.
Les situations s'enchaînent de manière un peu trop artificielle pour véritablement entrer dans l'histoire. Mais on se dit que c'est le propre de ce genre de films. Un peu plus de subtilité aurait été la bienvenue.
Malheureusement, c'est pareil en ce qui concerne la caractérisation des personnages. On n'a pas eu le temps de s'attacher aux deux sœurs que la tension monte dès les premiers dialogues, rendant l'identification ou la sympathie quasi-impossibles.
C'est alors qu'arrive un troisième personnage écrit avec la truelle.
C'est donc un film qui saute à l'essentiel dans les 10 premières minutes avant de faire de la rétention pendant les 50 minutes suivantes.
Mais au bout d'un moment (pendant la dernière demi-heure ?) on se laisse parfois prendre au jeu, et on commence à s'attacher aux deux femmes dès lors qu'elles décident de se serrer un peu les coudes, ce qui permet au film de fonctionner un minimum.
Bon... on était sans doute face à un excellent court-métrage.