Ceci ne sera pas réellement une critique, mais plutôt mes simples interrogations suite à ma sortie de séance.
Intéressant mais très inégal à mes yeux, ce documentaire soulève plus de questions qu'il ne donne de réponses. Comment les patients ont-ils étés sélectionnés ? Qu'est-ce les institutions ont choisi de nous montrer ou pas et quelle est donc la place laissée à Depardon, sa marge de manœuvre ? La caméra n'est pas "fantôme" dans ce documentaire, les juges, avocats et patients savent pertinemment qu'ils sont filmés, à quel point cela influence t-il leurs comportements ? Comment pouvons-nous composer et réfléchir à partir de ce mince fragment de réalité, qui vient presque comme une parodie de documentaire car trop bridé ? On retiendra avant tout les témoignages poignants des patients (qui ne sont peut-être même pas dans leur état normal - nous ne saurons pas s'ils ont été bourrés de cachets au préalable), autant que le laxisme apparent du corps médical et judiciaire - ce qui n'est pas une nouveauté.