POOOOOIIINNNN .... TA GUEULE HANS !!!
Moyenne senscritiquienne élevée (7,5 à l'heure où j'écris ces lignes), presse unanime, moult nominations aux oscars, ... Autant dire que ce nouveau film de Steve McQueen avait tout pour plaire.
Et en fait ... NON !
12 Years a Slave est l'exemple typique du film qui va tout faire pour te mettre la larme à l'oeil. Estampillé "Histoire tirée d'une histoire vraie", on se doute dés le début que le réalisateur va vouloir nous faire culpabiliser de ne pas aimer le récit de ce pauvre Solomon. Car que ce soit au début, au milieu ou à la fin, Steve McQueen va nous crier derrière sa caméra "REGARDE COMME C'EST TRISTE, ALORS VAS-Y, PLEURE". Et pour être vraiment sûr d'y arriver, il a engagé ce bon vieux Hans Zimmer pour s'occuper de la BO du film. Toujours est il que, Hans Zimmer ou pas, il y a eu un beau massacre au niveau de la musique. Vivement que la hype autour de ce compositeur cesse, car cela devient clairement horripilant de se taper, depuis Inception, une fois sur deux la même bande originale dans les films). Mais bon, ce ne sera pas pour tout de suite, vu les réactions à la sortie de la salle : et que je sors mon mouchoir, et que je pleure un très gros coup, etc etc ... Mais bon, le côté "histoire vraie" doit aussi y être pour quelque chose.
Mais ce n'est pas seulement ça qui explique ma note et mon ressentiment à l'égard de ce film. Autre chose que je reproche au film, c'est sa lenteur. Outre son sujet très inintéressant, Shame, le précédent film de McQueen avait déjà ce défaut, mais encore plus accentué. Dans 12 Years a Slave, c'est moins honteux que dans Shame, mais tout de même dérangeant. Certaines scènes sont clairement trop tirées en longueur, mention particulière aux gros plans sur Solomon qui sont agaçant au possible.
Cependant, j'aimerais saluer la prestation impeccable des acteurs. Chiwetel Ejiofor, qui incarne Solomon Northup, est un exemple de sobriété dans son rôle. Il n'en fait pas de trop, et incarne son personnage à merveille. Assurément un acteur à suivre. Autre mention spéciale pour Michaël Fassbender, qui a là l'un de ses meilleurs rôles tant il excelle en impitoyable propriétaire.
Un film très limité au final, le casting ne parvenant qu'à légèrement remonter l'intérêt du film. Pourquoi un intérêt si proche du néant et une note si cruelle pourront penser certain ? Peut être parce que Steve McQueen a plus pensé aux récompenses qu'au film en lui même. Ou peut être tout simplement que c'est bien là le style du réal, auquel cas ça ne me réconcilie absolument pas avec lui.