Je crois n'avoir quasiment jamais vu un bon biopic au cinéma depuis que l'on a donné un nom à ce genre. A l'époque d'"Amadeus", le mot n'existait pas non?

C'est donc une grande première.
Sans doute grâce au talent incontestable de McQueen (Shame) pour filmer au plus près des hommes ou des corps blessés, torturés, de filmer le combat et la chute, de filmer des destins écrasés.
2 hours a nigger : on ne peut pas dans ce film ne pas ressentir la cruauté d'un système qui a perduré aux Etats Unis bien après la déclaration d'indépendance (tous les hommes sont créés égaux, droits inaliénables à la vie, liberté et poursuite du bonheur, tout çà tout çà)

L'intelligence du film vient aussi du traitement du personnage du propriétaire (Fassbender, excellent dans son registre de cruauté halluciné, d'homme qui cherche en permanence à se convaincre de son bon droit). Et de sa femme, qui elle n'a pas le moindre doute...
En trois plans parfait, le tableau de ce personnage secondaire est brossé. Et éclaire d'une couleur nouvelle son mari et leurs esclaves. et rajoute selon moi une dimension au film dans son ensemble.
bracket
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le 3 févr. 2014

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