Michael Bay, pour moi, cest le type qui veut refaire du Spielberg ou du Cameron, pour défoncer le Box-office : Surenchère d'effets spéciaux et gloubiboulga d'explosions qui ressemblent plus à des feux d'artifices qu'à la réalité, de Armageddon à Transformers. Fatiguant... et 20 ans que ça dure, sans même arriver à la cheville d'un Emmerich (Passé Virtuel, Independance Day...).
J'ai donc fait de ce mec un postulat hollywoodien, une sorte de mauvaise référence à retenir pour apprécier l'"autre" cinéma américain.
Oui mais voilà depuis No Pain No Gain (2013), j'ai senti comme un virage heureux dans son cinéma. Monsieur s'essaie à la comédie dramatique façon Joel/Ethan Coen. Bon c'est pas brillant non plus, je vous rassure... mais ça change en mieux.
En fan des films de guerre, je me suis donc demandé s'il n'était pas temps de découvrir le Michael post 2010 sur grand écran.
Je vous avoue je ne suis pas trop déçu. C'est pas aussi immersif que chez Ridley Scott (La Chute du Faucon Noir), mais le sujet est bien traité (histoire vraie); l'attaque de la mission diplomatique américaine de BENGHASI en Libye (2012) juste après la chute de Khadafi, les clans islamiques, et la lutte contre les symboles US. Au passage, si le film est axé principalement sur la défense de l'ambassade par les 6 soldats des forces spéciales de la CIA, la bureaucratie américaine est fortement décriée, et il y a de quoi. Dans cette guerre, l'exfiltration, et donc la perte potentielle, d'une 20aine d'hommes, semble coûter moins cher à Washington, qu'un décollage de chasseur F16...
Ah ! moins patriote que par le passé Mister Bay !
Cerise sur le gâteau, on sent le soucis du réalisme dans chaque scène de combat; les forces spéciales sont expérimentées, ce sont des quadra ;-), et donc ne se déplacent plus comme des lapins... c 'est un détail basique mais efficace pour éviter de retomber dans la caricature du G.I Joe...