Conte. Parti. Ment. Tueur.

Juste après la seconde guerre mondiale, un film qui revient sur les services d'espionnages américains. Avec un vrai esprit documentaire parfois, il raconte la création puis le fonctionnement du service, se concentrant sur une promotion particulière, les tests, la formation... Et pour finir, une mission particulière construite avec beaucoup de rythme par un Hathaway en grande forme.

James Cagney joue un type de l'autre guerre chargé de former les jeunes recrues. Parmi elles, Annabella,très loin des rôles de séductrices orientales pour un Gabin légionnaire, en experte radio et Richard Conte, mélange sournois de compétence, de charisme et de viscosité qui s'impose vite comme le meilleur élément de la classe 77.

Efficace et même passionnant, le film regorge de petits détails techniques sur le maniement de la radio, les techniques de combat, les agents doubles, les tentatives d'intoxications et autres petits bonheurs qui n'ont pas de prix.

Les amateurs reconnaîtront en Gallimard, le vieux maire collaborateur de Pont L'évêque le vieux sage des Horizons Perdus de Capra. Et les plus attentifs verront tout de suite que le mécano qui sert le café n'est autre que Karl Malden dans un de ses premiers rôles.

Mélange de reconstitution soignée et de film d'espionnage âpre et nerveux, 13 rue Madeleine (adresse du Q.G. de la Gestapo au Havre) se révèle être une très bonne surprise.

En plus, je suis très content, j'avais complètement oublié l'avoir vu quinze ans plus tôt et me demandais d'où sortaient certaines scènes particulièrement marquantes. Merci à Raisin de soigner ainsi ma mémoire défaillante.