Paradise lost.
Ayant passé mes cours d'histoire à griffoner des moutons anthropomorphiques sur mes cahiers d'un oeil endormi, je connaissais surtout Christophe Colomb pour sa découverte accidentelle de Disneyland...
Par
le 23 févr. 2013
32 j'aime
1
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
En bref : on frise dangereusement le nanar avec tous ces effets de style pitoyables (ralentis ridicules, abus de travellings compensés, symbolisme à deux balles)... Et puis voir le frère Scott sombrer dans tant de didactisme, c'est quand même surprenant.
Où est la dimension épique d'un tel voyage ? À aucun moment la difficulté de la traversée de l'océan Atlantique ne se ressent, juste une petite saynète pour montrer (didactisme) que les matelots sont prêts à se révolter et une autre pour montrer (didactisme) l'utilisation du quadrant de navigation.
Où est la magie de la découverte d'un nouveau Monde ? Tout repose sur des nuages qui se dispersent et laissent la terre se dévoiler, et une séquence ridicule où Depardieu-Colomb marche pour la première fois sur le sable d'une plage de Guanahani / San Salvador au ralenti (didactisme, symbolisme).
Beaucoup d'autres choses sont ratées, comme l'illustration des difficultés de communication (qui se résumeront à la formation express d'un unique interprète pas du tout approfondie, je ne comprendrai jamais pourquoi on n'apporte pas systématiquement dans ce genre de film un minimum de soin aux langues parlées et à la cohérence historique : ici on parle autant anglais qu'espagnol, c'est affligeant), la présence des femmes (quasi-absentes) chez les peuples autochtones, et une scène d'attaque d'un camp de sauvages méchants sanguinaires qui font peur peut-être la plus ratée du film. Encore une fois, ralentis très moches et excès de symbolisme poussif (Colomb-Depardieu avec plein de sang sur le visage qui hurle) qui trouveront leur dernière illustration dans la figure de la croix du Christ frappée par la foudre et en flammes... Autre passage "marrant" : la mise à mort de traîtres par strangulation, mises en scène à l'aide de travellings compensés incroyablement scolaires et maladroits (champ, contrechamp), suivi d'une autre utilisation de ce procédé totalement gratuite 30 secondes plus tard (des restes de rushes quelconques je suppose).
J'attendais quelque chose d'épique et de grandiose, et mis à part quelques scènes réussies, 1492 n'est que didactisme et boursouflures. Et, soudain, une furieuse envie de revoir "Le Nouveau Monde" de Malick me prend.
[Avis brut #30]
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top films 1992, Films revus, Réalisateurs de choix - Ridley Scott, Les meilleurs biopics et Avis bruts ébruités
Créée
le 16 janv. 2016
Critique lue 2.2K fois
15 j'aime
8 commentaires
D'autres avis sur 1492 : Christophe Colomb
Ayant passé mes cours d'histoire à griffoner des moutons anthropomorphiques sur mes cahiers d'un oeil endormi, je connaissais surtout Christophe Colomb pour sa découverte accidentelle de Disneyland...
Par
le 23 févr. 2013
32 j'aime
1
Ridley Scott verse dans l'épopée autant que dans le portrait intimiste d'un aventurier idéaliste auquel Gégé Depardieu a apporté sa stature et sa sensibilité, habité par son rêve, même si je crois...
Par
le 10 mai 2020
29 j'aime
18
En bref : on frise dangereusement le nanar avec tous ces effets de style pitoyables (ralentis ridicules, abus de travellings compensés, symbolisme à deux balles)... Et puis voir le frère Scott...
Par
le 16 janv. 2016
15 j'aime
8
Du même critique
Ceci n'est pas vraiment une critique, mais je n'ai pas trouvé le bouton "Écrire la chronique d'une désillusion" sur SC. Une question me hante depuis que les lumières se sont rallumées. Comment...
Par
le 20 juil. 2014
144 j'aime
54
"Birdman", le film sur cet acteur en pleine rédemption à Broadway, des années après la gloire du super-héros qu'il incarnait, n'est pas si mal. Il ose, il expérimente, il questionne, pas toujours...
Par
le 10 janv. 2015
140 j'aime
21
Her est un film américain réalisé par Spike Jonze, sorti aux États-Unis en 2013 et prévu en France pour le 19 mars 2014. Plutôt que de définir cette œuvre comme une "comédie de science-fiction", je...
Par
le 8 mars 2014
125 j'aime
11