Isabelle se rend au Vietnam, pays d'origine de sa fille adoptive. Elle rencontre sa nourrice puis sa mère biologique. D'emblée, 14 jours, 12 nuits s'installe dans le silence, après un deuil que l'on devine. Les flashbacks abondent et l'intrigue n'apparait clairement qu'à la moitié du film, sur une trame pas si éloignée du magnifique film britannique After Love. Dans ce voyage initiatique au Vietnam, le réalisateurs québécois Jean-Philippe Duval mat en scène un mélodrame à fleurets mouchetés, dont l'émotion contenue ne peut que jaillir à l'issue d'une scène presque finale, heureusement traitée avec une délicatesse que l'on ressent tout au long du long-métrage. Cette histoire entre deux mères passe parfois par quelques afféteries esthétiques, surtout dans la carte postale des paysages vietnamiens, mais nous immerge dans des douleurs intimes et féminines avec une sensibilité maîtrisée. Un joli film que certains trouveront peut-être trop contemplatif ou lacrymal mais c'est à la compassion de chacun qu'il s'adresse.