Si on se fie à la nature de l'objet, on peut décemment être déçu. Succession de conneries backstage entrecoupées de lives dont on ne connaît pas la provenance (aucun nom de groupe, aucun titre de morceau), on écoute des morceaux dont la bande-son a été retouchée en studio (surtout pour Nirvana). D'ailleurs à part voir ces derniers et Sonic Youth, on peut se toucher pour le reste. 1991, c'est donc l'année de la consécration d'instruments du système qui chient sur le capitalisme et les maisons de disques puis pètent leurs instruments puisque de toute manière leur codevi le leur permet. Toute une expression du star system étendu à l'art contestataire. Signer des autographes, répondre à des interviews, s'élever au-dessus du parterre qui contemple le vide scénique et boit ses idoles. Ainsi soit-il : qu'il s'agisse du mainstream ou du soi-disant underground, les règles tendent à être les mêmes puisqu'il y aura toujours récupération des phénomènes. Dommage qu'on ne le touche que du doigt et qu'on ne retienne que l'excentricité juvénile.