La limite entre la parodie et l’humour involontaire est ténue. Et là, on y bascule vite, entraînant ce film, sympa au demeurant, vers les rivages nanardiers tant honnis.
Belmondo fait du Bébel, comme si sa belle carrière ne se résumait qu’à ça. Delon fait du Delon, période polars 80’s, à savoir sa pire.
On assiste goguenard à un festival de clins d’œil assumés (pour la plupart), comme lorsque résonnent les notes de BORSALINO quand Delon s’empare d’une mitraillette à fromage et demande s’il saura encore s’en servir, ou qu’il tend une échelle de corde à Belmondo depuis un hélicoptère disant que ça va lui plaire.
Alors, oui, on esquisse des sourires.
Leconte n’est pas en reste non plus, s’auto hommageant, surtout les Spécialistes, avec le cadre niçois, et son flic Carella, même nom que Lanvin quelques années plus tôt.
Le problème, c’est qu’à lorgner vers la comédie, il se perd dans des scènes très sérieuses, voire dures (même s’il apparaît que la fusillade est chiquée).
Les méchants sont grotesques, et certains passages sombrent dans le ridicule.
On prend quand même plaisir à voir ce tour de piste de deux monstres.
La petite Vanessa s’en sort bien, et une scène résume bien ce qu’on voit : lorsque tous les trois sont attablés à une table de MacDo, les vieux étant hésitant. On en est là : on pensait se faire une bonne bouffe, on mange du prêt-à-consommer.