Un film de Roland Emmerich avec John Cusack, Chiwetel Ejiofor, et plein de gens qui meurent.
Oui, je sais, c'est Mal™ d'aller voir des films de Roland Emmerich. Mais d'un autre côté, je ne vais plus voir les films de Michael Bay, et euh, The Day After Tomorrow c'était pas si mal.
Monsieur Emmerich a donc décidé, une fois encore, de raser Los Angeles (troisième fois?) et de mettre la planète à feu et à sang. Cette fois, c'est la faute des Mayas. Paskeu les Mayas, dans leur calendrier, ils ont des neutrinos qui lubrifient super-bien, et zip la croûte terrestre! Ca, c'est la fondation scientifique du film.
Pendant que la croûte glisse, on suit les péripéties post-maritales de Jackson le chauffeur de limo ex-écrivain de SF-désastre, et du Docteur Helmsley qui est spécialiste des glissements de croûte (ou quelque chose comme ça) et veut sauver le monde. Tout cela est plutôt amusant, surtout quand tout commence à vraiment se casser la gueule, y'a de bien beaux effets avec de la destruction jusqu'aux oreilles. Seulement voilà, dans le plus pur style Emmerich, une fois que le désastre a frappé tellement fort que même George Bush Jr. en aurait recraché son bretzel, le Président des Etats-Unis décide de se comporter en héros.
Et là c'est le drame.
Vous vous rappelez Independence Day? Sans doute pas, moi non plus, mais vous vous souvenez certainement que le Président sauve le monde dans son F14 qu'il a pas piloté depuis vingt ans, avant de se faire souhaiter la fête de l'indépendance par sa fille. Eh bien, on retombe ici dans les mêmes travers. D'accord, c'est moins pire. Le Président décide de se comporter en héros, et après on n'en entend plus trop parler. Et sa fille est partie en Chine. Et ça se passe pas le 4 juillet. De ce point de vue, c'est donc un peu mieux. D'un autre côté, et en essayant d'être objectif, je pense que c'est encore plus invraisemblable. C'est pas facile à juger, avec la quantité de Techno-désastres sans scénar qu'on nous sert ces derniers temps, mais je pense être correct.
Alors, au début, c'est facile à digérer. C'est clairement du grand n'importe quoi, on se dit, bon, oublions le scénar, apprécions les effets. Mais après le speech du président, c'est foutu, tout le monde se sent obligé de faire du drama, du pathos, et de sauver le monde, et on n'en finit plus. La dernière partie, en Chine, traîne en longueur, n'atteint pas, loin s'en faut, les niveaux d'excitation du début, se vautre dans l'invraisemblance totale et ressemble à un mauvais film-catastrophe sur le thème de la Croisière S'amuse.
Erk. Je propose qu'on interdise à Emmerich de mettre des présidents dans ses films. Pour toujours.