Habiter son corps pour s'y sentir à l'aise c'est une forme parmi d'autres de déterminisme qui permet de mieux s'abriter dans l'espace délimité qu'exige l'espace/les espaces sociaux. Un pré-requis qui paraît naturel pour l'heteronormativite prédominante dans sa visibilité la plus usuelle, mais qui de fait n'est qu'un biais de représentation conventionnel pas ou si peu remis en cause dans notre sociabilité globale. Ce film n'est pas le premier à en charrier les carcans conservateurs, car il s'inscrit dans une tendance de fond progressiste depuis quelques années dans le cinéma indépendant (en réalité elle existe depuis bien plus longtemps, mais sa prévalence s'est accrue depuis la lente progression des droits LGBT en Occident). Pour autant il conserve son originalité du fait qu'il s'inscrit dans un registre plus ouvertement organique que certains de ses prédécesseurs.