Adapté de la série culte 21 Jump Street, le deuxième long-métrage des réalisateurs de Tempête de boulettes géantes surfe sur le phénomène de réadaptation au cinéma des séries cultes comme Starksy & Hutch, Charlie et ses drôles de dames ou encore L'agence tous risques. Ces trois films ont la particularité d'appartenir au même genre, à savoir la comédie d'action dont fait aussi partie 21 Jump Street sauf qu'il est bien plus réussi que tout ceux cités. De plus, pour info, comme pour les trois autres séries, je n'ai jamais vu un seul épisode de la série originale. De quoi affronter le long-métrage comme un puceau (mais pas de 40 ans).

Assurément une grosse surprise, je ne m'attendais vraiment pas à voir un film maîtrisé de bout en bout réussissant même l'exploit de surmonter la faiblesse du script du départ : des flics d'apparence juvénile s'infiltrent dans un lycée pour démanteler un réseau de drogues. On a vu bien mieux surtout que le scénario offre tout ce qu'il y a de plus classique dans sa structure et son déroulement mais ce serait oublier toutes les blagues qui font mouche (excellent boulot de la part du scénariste de Scott Pilgrim accompagné de Jonah Hill). C'est simple, on se marre du début jusqu'à la fin, le flot de blagues ne s'arrêtant jamais (la bande annonce n'arrive même pas à en récupérer le quart).

En plus de cela, les réalisateurs passent la case film d'animation au film live avec une telle maîtrise qu'elle éclipse largement l'essai de Brad Bird (Les Indestructibles) avec son Mission impossible : Protocole Fantôme et surtout Andrew Stanton (Wall-E) et son John Carter. Pourtant Tempête de boulettes géantes ne laissait pas présager un tel sort.

Malgré le budget assez costaud (42 millions quand même), les réalisateurs ne se privent d'aucun délire comme celle de la prise de la nouvelle drogue amenant cinq phases complètement cultes ! A voir et revoir ! Ou encore la caméo désormais obligatoire d'anciens acteurs de la série mais cette fois-ci pour un résultat complètement fou et inattendu. Les phases d'actions ne sont pas non plus en reste, se payant même le luxe de jouer avec le spectateur (les fameuses explosions). On décerne au duo, Phil Lord et Chris Miller, le prix du « Meilleur réalisateur de film d'animation passant à la case film live ».

Le casting est tout simplement génialissime même Channing Tatum ! Oui, vous avez bien lu : même Channing Tatum. Pourtant Marvelll n'était pas rassuré à l'idée de le revoir après le mauvais Je te promets – The Vow mais il m'a épaté réussissant là où on ne l'attendait pas : la comédie. Jonah Hill est décidément un putain d'acteur et il ne fait que confirmer son talent malgré l'étape un peu mitigée avec The Sitter par contre, quel choc la perte de poids, on a l'impression de voir un autre homme. Est-ce le résultat de l'entraînement commando de la police visible au début du film ?

Autour d'eux, on citera Brie Larson (l'inoubliable Envy Adams de Scott Pilgrim) dans le rôle d'une fille incroyablement attachante et dont on peut facilement tomber amoureux, un condensé de charme. Une petite pensée au petit frère de James 127 heures Franco, Dave Franco dans le rôle d'un lycéen dealer absolument hilarant dans la dernière séquence du film. A noter qu'il partage le même air que son frère, une sensation qu'ils sont déchirés en permanence (qu'est-ce que leur baby-sitter a bien pu leur faire dans leur prime jeunesse ? Ou alors, leur maman leur faisait fumer un joint avant de dormir – c'est toujours mieux qu'une petite turlutte comme la déjantée de Polisse). Pour compléter, on ne pourra pas faire l'impasse sur Ice Cube tellement le gars est devenu rare... dans les bons films.

Bonne nouvelle, la suite est déjà confirmée vu le succès du premier, il a récolté 137 millions de dollars sur le sol américain. Un très bon score mérité. Le scénario de 21 Jump Street 2 sera signé par les mêmes ayant officié sur le premier opus à savoir Michael Bacall et Jonah Hill et devrait conserver les mêmes acteurs principaux. Un gage de qualité donc.
Marvelll
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le 9 juin 2012

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