Suite à leur collaboration infructueuse sur le désastreux La Plage deux ans plutôt, le réalisateur britannique Danny Boyle et l'écrivain britannique Alex Garland renouvelaient l'expérience pour enfin faire mouche. 28 jours plus tard était un film culte pour plusieurs raisons, grâce à sa mise en scène ultra nerveuse, son scénario malin mettant au premier plan un antihéros (Parfaitement interprété par un tout jeune Cillian Murphy) complètement perdu dans un monde qu'il ne reconnait plus, sa bande son très intense signée par John Murphy, ses effets spéciaux pratiques d'excellente facture, ses comédiens parfaitement crédibles mais surtout grâce à l'introduction pour la première fois des running zombies parvenant à apporter une tension extrême aux scènes d'action contrairement aux slow zombies initiés par George A. Romero. Le film était subdivisé grossièrement en deux parties distinctes, la première moitié racontait la fuite viscérale de notre antihéros d'une Londres envahie par des hordes de zombies surexcités et la seconde moitié dévoilant une nouvelle menace pour ce dernier à savoir des militaires humains ayant sombré dans les bas instincts les plus noirs. Le long métrage de Danny Boyle était un véritable choc à l'époque parce qu'il réinventait intelligemment l'image poussiéreuse du zombie et demeure toujours un road trip terriblement efficace de nos jours si vous avez les nerfs assez solides bien entendu. Du grand cinéma d'horreur, tout simplement.