Film vu dans un arc The last of us 1 et 2 et je dois dire que c’était génial. Un vrai style années 2000 comme dans Requiem for a dream, American History X ou encore La mémoire dans la peau qui définissent un champ lexical cinématographique unique, très affirmé et propre à une époque, malheureusement délaissé et apparemment déconsidéré chez les cinéphiles du quartier latin.
Au-delà de ça il y a étonnement assez peu de zombies dans ce film dont l’histoire représente un peu une side story dans un monde apocalyptique. On suit l’histoire d’un petit groupe qui fait son chemin et ça rend la chose très poétique que de ne pas en faire tout un scénario à retournement où les personnages vont chercher à sauver l’humanité. Ici l’humanité s’en fiche de ce grand territoire infecté et semble se porter à merveille. Enfin, on peut même donner une lecture féministe à ce film dans la phase de péripéties, où le propos se veut bien plus réaliste et grinçant qu’humaniste ; voilà ce qui arriverait probablement aux femmes survivantes si la situation arrivait réellement, et dans sa justesse le film se contente de nous faire imaginer le drame sans lui laisser le temps de se produire.
Bref, contre toute attente ce film n’a rien d’une histoire de zombie classique, bien que cela ne m’aurait pas gêné, c’est une très bonne surprise.