Suite peut-être pas forcément utile de la claque instaurée par Danny Boyle en 2002, 28 semaines plus tard a le mérite de reprendre les mêmes lignes que son prédécesseur et de pousser les potards à leur maximum : suspense, gore, ambiance glauque, présence de l'armée, retournements de situations inattendus... Tout est décuplé pour faire du long-métrage une séquelle de qualité qui, outre le fait de réussir pleinement sa mission, apporte quelques nouveautés à l'univers imaginé par Alex Garland.
Une fois encore filmée la plupart du temps caméra à l'épaule, cette séquelle surprend avant tout par son réalisme et sa nervosité, le nouveau venu Juan Carlos Fresnadillo (embauché par Boyle himself après avoir vu son premier film Intacto) reprenant le style instauré par son prédécesseur tout en délaissant la caméra DV et proposant un format plus cinématographique. L'effet de surprise étant passé, le metteur en scène espagnol décide d'en mettre plein la vue avec de nouveaux passages dantesques à faire passer la scène du manoir du précédent film pour une partie de cache-cache avec Casimir.
Désormais mené par une scientifique (la révélation Rose Byrne, vue dans le Sunshine de Danny Boyle justement), un général bourru (Idris Elba, Les Châtiments), un soldat au grand cœur (Jeremy Renner, L'Affaire Josey Aimes) et deux gamins, le film va nous entraîner dans une nouvelle horreur à plus grande échelle, le scénario ne se privant pas d'enchaîner les rebondissements les plus cruels et les plus impensables. Une suite au final pas plus effrayante mais bien plus sanglante qui, ne serait-ce que pour son impressionnante scène d'introduction, vaut le détour et se classe parmi les meilleurs films du genre.