Dès le début, Julie Delpy use et abuse des stéréotypes nationaux, avec des françaises godiches, des français libidineux et un petit-ami américain assez bouffon et casse-pied qui regarde tout ça avec des yeux écarquillés. Tout le monde est con, tout le monde est raciste et insupportable. Parfois on s'esclaffe, se rappelant du vécu, mais on est plus souvent marri par ce comique en dent de scie.
Before Sunrise (1995) et ses deux suites avec la même Julie Delpy ont marché parce qu'ils faisaient le choix du réel, du temps réel, avec des personnages qui n'en faisait pas des tonnes. S'il y avait des longueurs, on le leur pardonnait car on sentait qu'elles étaient improvisées. Ici, il y a plus de calcul scénaristique, plus d'humour balourd qui le fait finalement jouer dans la même cour que Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ou d'autres comédies ultra-convenues. Heureusement qu'il y a encore les quelques espiègleries de Julie Delpy pour sauver du marasme.