Deux colocataires, actrices, rêvent du même rôle dans un gros film ; seulement voilà, après l'audition, place à l'attente du coup de fil, mais il n'y a qu'une personne sur les rangs...
2LDK est ce qu'on appelle un film-concept ; un producteur a demandé à Yukihiko Tsutumi et Ryuhei Kitamura de faire un film de leur côté avec deux acteurs, un seul lieu, et en une semaine !
Kitamura va réaliser Aragami (que je n'ai pas vu), et Tsutumi ce film-ci, qui ne fait que 70 minutes, car l'argument de base, déjà faible à la base, n'en demandait pas davantage.
Au départ, on voit ces deux filles vivre ensemble, mais on sent à travers les voix-off qu'elle ne peuvent s'encadrer, et qu'un rien va provoquer des scandales, pour finir sur des crêpages de chignons homériques où tout les moyens sont bons.
C'est de l'humour noir, avec toutes les situations énormes que cela comprend, entre des œufs jetés à la figure, de l'eau bouillante, l'électrocution, le trophée utilisé comme marteau... Tous les moyens sont bons pour rester la seule actrice en lice, même si c'est pour finir avec des têtes gonflées !
Il n'y que deux actrices, très bonnes ; Eiko Koike (qui représente la campagnarde, bûcheuse et qui ne croit qu'au théâtre) et Maho Nonami (la citadine, qui rêve de gloire et des paillettes), et on peut dire qu'elles ont pris dans la figure. Il y a aussi tout un sous-texte sur leur vie sexuelle, l'une étant vierge et incapable de sortir avec un garçon, et l'autre, expérimentée, qui n'arrête pas de la charrier à ce sujet.
Peut-être que sur un court-métrage, ç'aurait été plus fort, mais j'apprécie l'originalité du concept, car on ne sort jamais de cet appartement luxueux, qui sonne son nom au film.