Spartiaculaire

Spectaculaire, tel est le mantra de ce deuxième volet de la saga hollywoodienne et épique 300. Comme l'ancien est mort, un tout nouveau héros bodybuildé fait son apparition, pas spartiate mais athénien cette fois, Thémistocle. En revanche le méchant Xerxes reste mais accompagné cette fois d'une princesse Xéna number 2 en version sadique.
Donc oui, si vous vous posez encore la question il y a de l'entertainment, il y a du spectacle, il y a du sang, de la testostérone à volonté, des discours et des combats épiques !

Les femmes sont beaucoup plus présentes entre la reine de Sparte Gorgo (Lena Headey) et la non moins sexy que cruelle Artémise (Eva Green, particulièrement bien choisie pour ce rôle). Ce sont elles qui sont derrière l’échiquier en train de décider quel pion déplacer. Artémise a carrément créé Xerxes qui n'est que son jouet, son arme pour arriver à ses fins et Gorgo est celle qui a le pouvoir sur Sparte. Seul Thémistocle (Sullivan Stapleton) notre héros parvient à contrôler Athènes et son armée et n'a rien à envier à Ulysse, Achille ou autres héros herculéens.

Ce que j'ai apprécié c'est le fait que le réalisateur (Noam Murro) a idéalement exploité la notion de suite. Ce n'est pas une nouvelle version du premier volet, ni une histoire complètement indépendante. Cette suite reprend l'histoire du premier et la complète. Plus précisément le premier volet racontait l'affrontement de 300 guerriers spartiates avec le Dieu-roi de Perse Xerxes, dans celui-ci il raconte l'affrontement au même moment des grecs contre le bras-droit de Xerxes mais cette fois en mer. Ce deuxième volet a donc su se démarquer et raviver l'entrain pour cette nouvelle saga.

Le rythme du film est époustouflant, très efficace, mêlant tantôt les ralentis de folie tantôt une accélération auquel on ne s'attend pas. Le spectateur ne peut qu'être scotché. D'autant plus que les costumes et les décors sont somptueux sous un reflet de lumière froide (la nuit, la mer, les capes bleues des grecs), qui contraste complètement avec le premier volet de 300 avec les capes rouge-sang des spartiates et une lumière beaucoup plus chaude.

La 3D vaux vraiment le coup pour une fois, elle est très soignée, du début à la fin elle est présente, dans chaque scène elle nous plonge en immersion totale et fait vivre le spectacle. C'est là qu'on se rend compte à quel point cette technique à progressée depuis ces débuts et c'est vraiment très bien démocratisée.

La bande originale du film était entêtante, simple et rythmée. Elle a fait joué le suspense et monté l'adrénaline jusqu'au bout sans être trop envahissante. Les mouvements de caméra sont très fluides et font vivre l'action, avec un cadre propre qui n'en fait pas des tonnes et met en valeur le spectacle.

En outre, ce film assume complètement son coté série B et en joue sur certaines scènes pour en faire naître l'humour. Ce péplum nouvelle génération est un divertissement assumé, il serait bien mal venu d'y rechercher un côté beaucoup plus intellectuel et profond sous peine d'être déçu. C'est un bon blockbuster hollywoodien et s'est déjà pas mal.

Donc si vous voulez vraiment passer un bon moment et être ébloui bien confortablement dans une salle obscure pendant 1h42, un petit conseil, foncez le voir sans plus attendre !