This is Sparta ! No, this is madness.
Une folie...voila exactement ce qu'est 300 : Rise of an Empire.
Je n'aime pas comparer les suites et/ou remake avec les originaux, mais là, c'est difficile de faire autrement, 300 n’étant pas un film, mais un clip de 2h explosant les codes traditionnels du cinéma pour nous balancer à la gueule une expérience visuelle et sonore inclassable. Un essai qui dit "j't'emmerde" à toutes les critiques faisant fi du politiquement correct, prônant l’eugénisme et la loi du plus fort. 300, c'est 2 couilles sur une table qui disent "Vas y ! Tape !" La suite se devait d'être dans la même veine...mais non.
L'erreur de 300 RE, c'est d'avoir voulu faire un film, d'avoir voulu raconter une histoire, d'avoir voulu faire du cinéma et d'avoir voulu étendre son public.
300 n'est pas une histoire, 300 c'est une expérience, celle d'un adulte génial nommé Frank Miller qui se souvient des batailles homériques que se livraient ses playmobils lorsqu'il avait 4 ans. C'est la rencontre de ce conteur et d'un manipulateur d'ondes d'exception, Zach Snyder, qui ne différencie pas le son de l'image.
300 RE c'est quoi alors ? Bah un film...juste un film, avec une intrigue (nulle), une réalisation (molle), des personnages (fades), une morale (bien pensante) et un happy end. Ça aurait encore pu passer si, franchise oblige, Murro n'avait pas essayé de faire du Snyder. Mais non, en plus d'être mauvais, 300 RE se paie le luxe d'être moche.
On pourrait rentrer dans le détail, mais ça serait inutile, car au delà de toutes ses défauts techniques, au delà de la forme, c'est sur le fond que se loupe 300 RE.