Sept ans après 300, le cinéaste Zack Snyder (Watchmen : Les Gardiens, Justice League) cède sa place de réalisateur au cinéaste Noam Murro (Smart People) mais coécrit et produit pour la modique somme de 110 millions de dollars ce péplum old school numérique, adapté d'une série de comics non édités à l'époque, Xerxès : La chute de la maison de Darius et l'essor d'Alexandre (Xerxes : The Fall of the House of Darius and the Rise of Alexander) écrit et illustré par Frank Miller et colorisée par Alex Sinclair, publiée par Dark Horse Comics. Ce chapitre deux est tout à la fois une suite et une préquelle de l’aventure des Thermopyles, puisque le film se déroule avant, après et pendant la bataille. Quelques jours plus tard les flottes s'affrontent lors de la grande bataille de Salamine qui se déroule peu avant celle de Platées. Mais l'aventure commence bien avant, durant la bataille de Marathon, où le père de Xerxes 1er, le grand roi Darius 1er prit une vilaine déconvenue grecque, alors que l'armée Perse tente une invasion de la Grèce, Thémistocle, amiral athénien, mène la bataille sur les côtes. C'est là qu'il parvient à toucher mortellement le roi perse, Darius, sous les yeux de son fils. Rentré au pays avec la dépouille de son père, Xerxes, sous l'influence de la terrible Artémise, devient un roi, plus proche des dieux que des hommes, fermement résolu à défaire les Grecs… La Naissance d'un Empire ! AAHOOU !
Au casting nous découvrons de nouveaux visages, le général Thémistocle interprété par Sullivan Stapleton (Les Condamnés, Braqueurs d'élite) face à la belle mais dangereuse Artémise 1ère jouer par la sirène Eva Green (Arsène Lupin, D'après une histoire vraie), AAHOOU !
Hans Matheson (Le Choc des Titans, Sherlock Holmes), Jack O'connell (Eden Lake, Invincible) et Callan Mulvey (Batman v Superman : L'Aube de la justice, Beyond Skyline) complète la distribution. Bien sûr la reine Gorgô est de retour ! AAHOOU ! Toujours sous les traits de Lena Headey (Le Livre de la jungle, Orgueil et Préjugés et Zombies) face au Dieu Roi, le tyran Xerxès fils de Darius, Rodrigo Santoro (Che, Ben-Hur) ainsi que David Wenham (Moulin Rouge, Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar), Vincent Regan (Jeanne d'Arc, Normandie nue), Andrew Pleavin (Blood : The Last Vampire), Andrew Tiernan (Edward II, War of the Dead) et Peter Mensah (Jason X, Kevin Hart : What Now ?)
Thémistocle, tu es venu te polir le phallus en regardant de vrais hommes s'entraîner ?
Pendant que le roi Léonidas combat aux portes de la ville avec 300 Spartiates, l'athénien Thémistocle livre un combat maritime sans merci à l'armée Perse, menée par la sanguinaire générale Artémise. Il parvient, grâce à de judicieuses stratégies, à abattre certains bateaux ennemis malgré un nombre d'alliés moins important que ceux de leurs opposants, mais bientôt, leur défaite prochaine devient évidente. C'est seulement lorsque l'armée de Thémistocle apprend la mort des 300 Spartiates, défaits par le Dieu Roi Xerxès, qu'un nouvel esprit de vengeance les domine et les convainc de poursuivre la bataille, même s'il faut pour cela y laisser leur vie.
Tu te bats mieux que tu ne baises !
Dans cette séquelle tardive mais particulièrement furieuse et gore, c'est en mer que la bataille fait rage, le général grec Thémistocle doit à son tour affronter l'Invincible armada Perse, menée par le Dieu Roi Xerxes et la redoutable Artémise, orpheline et fille adoptive de Darius, commandant de la marine. L'occasion de contempler des séquences de joutes navales en 3D à la fois danses et oniriques dont le rythme est donné par une mer Égée numérique. Un beau spectacle sauvage de quatre batailles navales sublimées par une chaude Eva Green ensorcelante de beauté dans une romance barbare féministe de stratégie intime sans issue avec Sullivan Stapleton. L'Australien Stapleton n'est pas à la hauteur de Gerard Butler, mais son interprétation reste pas moins passionnante, un homme réfléchi se transformant en guerrier sauvage sur le champ de bataille. Comme son ainé, l'œuvre prend de grandes libertés par rapport à l'Histoire notamment sur l'âge et le physique des principaux personnages sans oublier le véritable déroulement des faits historiques (le roi Darius 1er n'est pas mort à Marathon & Artémise 1ère n'a jamais été esclave, elle est née princesse puis reine et elle a survécu à la bataille de Salamine). Le style de Snyder est globalement conservé malgré des ralentis et du gore trop appuyé pour cette intrigue en parallèle qui exploite très bien les origines de l'Empire achéménide.
Cela commence par un murmure, une promesse, une brise infiniment légère danse dans les cordages qui grince au-dessus des râles d'agonies de dix mille hommes. Elle caresse ses cheveux, douce comme la main d'un amant, cette brise, cette promesse est devenue vent. Un vent qui souffle sur la Grèce et porte un message répété encore et encore de notre chère liberté qui dans sa grande sagesse avait chargé Léonidas de tout donné pour elle. Un vent mes frères de sacrifice, un vent de liberté, un vent de justice, un vent de vengeance.
AAHOOOU AAHOOU AAHOOU ! AAHOOOU AAHOOU AAHOOU !