(Micro critique flash, forme à revoir) Ce film est à l'image de la préparation physique des athéniens, mis à l'honneur ici, en comparaison des hommes en cape rouge du 1er 300: moins abouti, moins esthétique et moins impressionnant .
Enormément d'éléments du 1er long métrage réalisé par Snyder sont recyclés pour forcer un lien, et on a promis aux acteurs du 1er opus qui ont rempilé des rôles + valorisants. Quelques exemples:
L'émissaire jeté dans le trou par Léonidas était donc un expert au combat qui a formé l'ennemi principal de ce second film? Pourquoi ne pas en avoir fait un chef de guerre, du coup?L'assigner au rôle d'émissaire, ça serait comme forger un katana uniquement pour beurrer les biscottes...
Tiens, la femme de Léonidas est une guerrière de génie qui se bat en 1ère ligne sans armure ni bouclier? Ça sent pas du tout le fanservice... (Après, je ne sais pas si c'était comme ça dans le comic ni même si, historiquement parlant, les femmes de Spartes étaient formées au réel combat militaire au point de pouvoir en faire des stratèges et des meneuses d'hommes sur le front [et pas uniquement pour défendre le foyer et les enfants en cas d'invasion comme les femmes de samurais]... Mais j'en doute...)
Les discours du leader athénien ne sentent pas du tout le réchauffé, on n'a pas DU TOUT l'impression de voir une tentative désespérée de reproduire les émotions éprouvées lors des monologues de Léonidas et les "Hahou" de ses hommes. Répéter 15 fois que votre armée est composée de potiers, contrairement aux Spartiates, était en + loin d'être indispensable... Z'auriez dû ajouter un clin d'oeil et un coup de coude à chaque fois que quelqu'un le précise, tiens!
Le swap color des spartiates pour représenter les athéniens sans perdre le spectateur, c'est offert par la maison ou faut payer un supplément? Z'auriez dû mettre des capes jaunes aux perses, tiens...
J'ai apprécié les incrustations (probables) du visage de Gerard Butler sur un corps de Léonidas musclé (m'étonnerait beaucoup qu'il ait encore ce physique 7 ans après 300 en repensant aux quelques photos de sa shape que j'avais vues genre 6 mois après le tournage... Ou alors ce sont des rushs qui n'avaient pas servi) pour prolonger la scène de fin du 1er film... Mais les "Léonidas est à la selle, il est constipé, tu ne pourras pas le voir" lors de la visite de l'athénien à Spartes pour nous dire "oui, oui, il existe dans cet univers, mais vous ne le verrez pas!" pouvaient être évités... Ça fait TELLEMENT prod' bon marché...
Quand à l'aspect technique, le tout est réalisé sans talent par un "Yes Man", terme qu'on pourrait traduire par "un réalisateur qui n'a pas de vision personnelle du projet et dit amen à toutes les doléances des producteurs"... N'est pas Snyder qui veut, il ne suffit pas de baisser la saturation, ajouter un filtre, balancer un peu partout des litres de sang numérique ou mettre 3 ralentis pour créer une imagerie mémorable...
Certaines incrustations sur fond vert sont carrément dégueulasses (ça vous aurait fait chier de mettre de la brume ou un rayon de soleil par dessus les acteurs pour qu'ils s'intègrent mieux au paysage, sérieux? Snyder a vraiment validé cette imagerie par moments bâclée?) et certains plans, occasionnels certes, sont dignes d'un DTV...
Mais il n'empêche qu'après tout le mal entendu à son propos, je m'attendais à une suite TELLEMENT pire (au point de laisser passer 3 ans avant de m'obliger à la visionner). Je me suis laissé prendre par l'action, et malgré les défauts énoncés + haut, sans connaître le comic ni être expert de cette période historique, 300 La naissance d'un Empire a fait le taff: il m'a diverti avec son histoire qui se déroule en parallèle de l'affrontement des spartiates.
Certaines révélations étaient franchement intéressantes (Je pense notamment à tout ce qui concerne Xerxès) et même si le design des guerriers d'Athènes aurait dû être selon moi radicalement différent (c'était peut-être comme ça dans le comic, remarque, et dans ce cas, il aurait été difficile d'y toucher), j'ai été plutôt investi par ce que je voyais.
6 mois supplémentaires de préparation pré et post prod couplés à un réalisateur à peine + expérimenté et talentueux auraient pu faire gagner 2 points à cette suite. Elle en avait le potentiel.