Une arme technologique capable de prendre le contrôle de réseaux informatiques à l’échelle mondiale tombe entre de mauvaises mains. Au même moment, les agences de renseignement de 5 pays missionnent des agents pour tenter de lui mettre la main dessus…
Ces derniers mois, les films d’action badass portés par un casting exclusivement féminin n’ont cessés de s’enchaîner avec une certaine régularité, à savoir qu’ils étaient tous plus mauvais les uns que les autres. Après Ava (2020), Bloody Milkshake (2021), Jolt (2021) et plus récemment Kate (2021). Cette volonté qu’à Hollywood de vouloir "œstrogener" des films initialement destinés à un public masculin commence à réellement devenir ridicule. Vouloir à tout prix réaliser des films d’action au casting 100% féminin n’est clairement pas la meilleure idée qui soit, surtout en l’absence de scénario qui tienne la route. Après la version féminine d’Expendables avec Mercenaries (2014) de Christopher Ray, le pitoyable reboot S.O.S. Fantômes (2016) de Paul Feig ou encore le spin-off opportuniste qu’était Ocean's 8 (2018) de Gary Ross, cette fois-ci, c’est au tour de Simon Kinberg (X-Men : Dark Phoenix - 2019) de s’y atteler avec 5 femmes badass prêtent à en découdre face à de vilains bonhommes.
Sauf qu’à aucun moment, le film ne parvient à se démarquer et à nous offrir ne serait-ce qu’une once d’originalité. Tout y est tellement balisé et prémâché pour le public bouffeur de pop-corn que l’on s’emmerde sans discontinue pendant plus de 90min. Dans les rôles principaux, on retrouve Jessica Chastain (qui officie égale en tant que coproductrice), Diane Kruger, Penélope Cruz, Lupita Nyong'o et comme il s’agit d’une coprod’ américano/chinoise, on y retrouve aussi Bingbing Fan (histoire de cocher toutes les cases contractuelles). Et nous voilà pris au piège de cet actioner féministe plombé par une intrigue tellement bidon et fleurant bon le DTV des années 90. Histoire de divertir le spectateur, on nous entraîne aux quatre coins du globe (ou plus précisément, à Paris, Hong Kong, une reconstitution en studio d’un souk marocain et les États-Unis). Vous mixez le tout dans un shaker, agrémenté de quelques gunfights mollassons et deux ou trois pauvres chorégraphies orchestrées par les doublures et vous obtenez ce… cette chose.
355 (2022) n’a absolument pas sa place au cinéma tant cet ersatz de Drôles de dames ou pire, un Jason Bourne ou Mission : impossible au féminin n’a rien d’original à proposer. C’est typiquement le genre de purge que l’on est amené à trouver sur les plateformes de streaming, raison pour laquelle on peine à comprendre pourquoi il a été exploité en salles.
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