Nouvelle cuisine (Fruit Chan) : Sans doute le moins intéressant, on sent que c’est un film à la base et que ça a été compliqué à rendre tout ça digeste en court-métrage, le montage est bizarre et tout va trop vite, je recommande bien plus le très bon long métrage dont c’est tiré (j’ignore pourquoi Fruit Chan n’a pas fait un court avec une idée originale comme pour les 2 autres réalisateurs).
Cut (Park Chan-Wook) : Probablement le meilleur des 3, la cruauté, le cynisme, l’humour noir mélangé à la virtuosité qu’on connaît de son auteur et on obtient « Cut », Park Chan-Wook se fait plaisir et ça se sent notamment avec des plans à la Fincher qui passe dans une poignée de cafetière ou à travers les murs. Mais l’idée la plus géniale reste la femme du personnage principale avec les doigts littéralement accrochés au piano avec des fils de fers, telle une marionnette, cinématographiquement c’est incroyable, une superbe idée visuelle. Sur fond de lutte des classes et haine sociale, le rapport de force va s’inverser et on va peu à peu sentir l’étau se resserrer autour du personnage principal (interprété par le génial Lee Byung-Hun) et sombrer dans la folie avec lui.
Box (Takashi Miike) : Le plus onirique et le plus calme des 3, étonnant quand on voit qui réalise le segment. Mais le film est d’une telle beauté qu’on est transporté pour son atmosphère de conte tragique, très peu de dialogue et très peu de musique mais ça fonctionne merveilleusement bien, on est immédiatement touchée par l’histoire de cette femme.