Le salut de la comédie américaine devait venir par celui qui a donné un coup de fouet au genre il y a quelques années. On restait avec le goût amer de plusieurs potacheries aux castings alléchants et aux scénarios dignes d'une pizza de kebab.

Mais Judd Apatow est devenu un businessman. Un simple producteur. Le générique de fin et son "basé sur des personnages créés par Judd Apatow" est assez symptomatique de son côté mégalo. Hey mec, ton couple, là, c'est pas Batman. Personne, à part toi (ou tes réalisateurs liges), ne voudra en faire quelque chose... Et il a RIEN d'original.

On savait le réal moralisateur: point de salut en dehors des liens sacrés du mariage. Mais il avait la capacité de désamorcer le côté rance des Américains en pissant sur quelques valeurs sacrées. Son précédent film, le sous-estimé Funny People, se foutait de la gueule d'un mourant. Ici, on ressort les codes du couple fatigué, de la famille usée par les guerres de couples. Mais pour mieux rappeler que sans couple, sans enfant, sans grand-parent, pas de bonheur. Au secours.

Trois blagues sur les pipes suffiront à bourrer le mou du spectateur pendant 2h15. S'il n'y avait pas deux/trois conneries sympathiques, le délire bienvenue d'une Charlyne Yi défoncée et 20 secondes de Pixies, ce "This is 40" relèverait de la torture. Et où est Seth Fucking Rogen?
Marius
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le 1 janv. 2013

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Marius

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