C'est dans ces moments que je me rends compte à quel point je suis indulgent. Car franchement, « 40 jours et 40 nuits », c'est quand même une sacrée daube. Je crois en fait que si je mets une étoile, c'est simplement parce que la dernière partie s'avère un peu moins navrante qu'une première heure cataclysmique au point que j'ai sérieusement envisagé d'éteindre ma télé. Quelle vulgarité, quelle bêtise, quelle nullité tout simplement ! Parler de sexe, pourquoi pas, mais de cette façon, c'est tout simplement honteux. Le pire, c'est que tout le monde là-dedans à l'air sacrément fier de lui, comme si plus on était outrancier ou stupide, mieux c'était. Après c'est donc moins pire, même si on a en contrepartie droit aux sempiternelles leçons de morale puritaine (un comble pour une œuvre aussi crade!) et une réalisation toujours aussi craignos. Seule la jolie et touchante Shannyn Sossamon, égarée dans ce naufrage, et un numéro vaguement amusant de Griffin Dunne en patron légèrement obsédé permettent de sauver très légèrement les meubles. En contrepartie, on aura toutefois droit à l'une des scènes les plus ridicules de l'Histoire du cinéma que je me garderais bien de vous dire si en bon masochiste que vous êtes vous souhaitez quand même tenter l'expérience. Que dire de plus, si ce n'est que lorsque les américains se livrent à pareille « comédie », on a bien envie de leur défoncer la gueule. Vous voilà prévenus...