Si 47 ronin a pour l'heure le statut de plus gros flop de l'histoire du cinéma, son premier quart d'heure aura au moins eu le mérite d'éveiller mon intérêt avec ce mélange de Japon féodal et de fantastique qui n'est pas sans rappeler le Princesse Mononoke de Hayao Miyazaki bien que Carl Rinsch ne possède ni le talent de conteur et de poète du maître nippon. Après, on s'embourbe vite dans une américainiaiserie comme eux seuls savent le faire avec une histoire d'honneur et de vengeance, sauf que le rouleau compresseur hollywoodien ne comprend rien à cette culture et n'en livre qu'une version aseptisée et superficielle. De plus, si le mono-expressif Keanu Reeves livre une performance sans saveur à laquelle il nous a habitué, c'est avec étonnement de voir les talentueux Hiroyuki Sanada et Rinko Kikuchi aussi mauvais, en même temps, avec un réalisateur qui piétine leur légende, ça peut se comprendre qu'ils ne voulaient pas faire d'efforts!!