J'avais eu plutôt des échos positifs de 5cm par seconde, même si on m'avait dit que le film était assez lent et contemplatif, il m'était présenté comme une oeuvre culte à voir, et après avoir vu et beaucoup apprécié The Garden of Words, je me suis dit que j'allais voir ce que donnait ce film.
La première chose qui frappe et qui n'étonne pas quand on a déjà vu du Makoto Shinkai, c'est que c'est beau, très beau. Les décors sont magnifiques, les couleurs du ciel sont souvent absolument pas réalistes mais on s'en fiche pas mal, ce film est une vraie mine à fonds d'écrans. Les personnages malheureusement n'ont pas un dessin de la même qualité, et sans que ce soit moche, ça dénote pas mal à côté des décors détaillés et très travaillés.
Voilà, j'ai ici exposé toutes les raisons pour lesquelles j'ai mis la moyenne au film, parce que si on commence à parler du scénario c'est une autre histoire. J'étais pourtant accompagnée d'une amie très fan d'histoires d'amour un peu niaises, mais même elle était d'accord pour dire que l'histoire était terriblement vide. On suit l'histoire d'amour de Takaki et Akari, qui est mise à mal quand Akari déménage très loin et qu'ils ne peuvent plus se voir. Et globalement c'est tout. Ils s'écrivent au début, Takaki reste amoureux d'elle même des années après, mais le dernier arc où ils sont tous les deux adultes ne donne aucune indication qu'il a essayé de la recontacter maintenant qu'ils sont plus libres de leurs mouvements, alors qu'ils habitent maintenant dans la même ville... La personnalité de Takaki (qui est celui qu'on va suivre pendant le film) m'a quelque peu agacée aussi, je le trouve très passif et vite désespéré, ce qui, allié au manque d'action du film (enfin, "action", vous voyez ce que je veux dire, je demande pas des combats de mécha non plus hein) m'a ennuyée très rapidement.
Bref, sur le papier l'histoire aurait pu être sympathique mais en ce qui me concerne le résumé wikipédia m'a plus intéressée que le film. Je pense qu'il est à la fois trop long pour ce qu'il essaye de raconter, un amour d'enfance perdu à cause de l'éloignement, sans vrai rebondissement, et trop court parce qu'arrivé à la fin on se dit "euh, c'est tout ?". En cela The Garden of Words m'a mieux convenu car c'est un court métrage qui, s'il n'a pas une histoire particulièrement ambitieuse non plus, ne s'étire pas en longueur pour autant.
Il faudra que je me penche plus sur la filmographie de Makoto Shinkai, mais 5cm par seconde n'était vraiment pas pour moi.