Pour son troisième passage derrière la caméra, le scénariste Éric Besnard (déjà auteur du Convoyeur et de Babylon A.D.) nous livre un second héritier du Salaire de la Peur après le franchement pas terrible Sueurs en 2002. Nous suivons donc une bande d'aventuriers dérobant 600kg d'or dans une réserve de Guyane pour s'enfuir au Brésil les poches bien remplies. Mais tout ne se passe pas comme prévu et les voilà livrés à eux-mêmes dans la jungle, poursuivis par de dangereux trafiquants à qui ils ont volé l'or.
Scénario classique, personnages colorés pour ne pas dire clichés, 600 kilos d'or pur ne brille pas de par son originalité mais ce n'est pas tout à fait ce qu'on lui demandait. Assumant pleinement son côté série B d'aventures française, le long-métrage reste très bien foutu et, malgré quelques exceptions numériques ratées (dont un croco en CGI dispensable et un plan nuit aux incrustations agressives), propose avant tout de magnifiques plans de la flore guyanaise.
De l'habile générique de début aux séquences d'action explosives, Besnard démontre qu'il maitrise sa caméra, son espace et ses moyens pyrotechniques. Dommage pour quelques acteurs en roue libre (Bruno Solo, d'abord intrigant puis finalement énervant), un rythme parfois en dents de scie et surtout un interminable final particulièrement décevant visant à apporter un peu d'humanité dans un récit d'action qui n'en avait pas besoin. Ainsi, 600 kilos d'or pur reste une belle manœuvre du cinéma français de proposer un vrai film d'action, souffrant de faiblesses également présentes dans n'importe quel film hollywoodien du genre.