Clovis Cornillac se faisait un petit plus rare au cinéma ces dernier temps. Pas beaucoup plus rare mais un peu quand même. Malheureusement, il continue régulièrement de sévir et avec 600 kilos d'or pur, il touche le fond du 7ème art à défaut de celui de la mine.
Difficile pourtant de lui en tenir rigueur, ce n'est pas de sa faute, il choisit seulement très mal ses film. Et avec celui-ci, il a trouvé le bon filon. Le scénario tient sur un ticket de métro, 4 hommes et une femme vole 600 kilos d'or (pur bien sûr, d'où le titre très recherché) dans une mine d'or en Guyane pour laquelle ils travaillent. Leur hélico se crashe en pleine jungle, ils continuent à pied. Une histoire réduite au minimum syndical donc et qui réussit à compiler en 1H40 tous les clichés du genre. La méchante compagnie minière, les "indiens" plus au moins pacifiques, le héros baroudeur et désabusé qui tombe amoureux de la fille, belle, gentille, altruiste et autres niaiseries.
Les acteurs sont relativement mauvais, Cornillac ne s'en sort pas trop mal, Audrey Dana est horripilante, Bruno Solo ridicule en syndicaliste de la jungle et seul Patrick Chesnais offre une bonne prestation. Le réalisateur Eric Besnard n'a aucun style, l'avancée dans la jungle est aussi laborieuse pour les personnages que le spectateur. Les premiers souffrent de la fatigue, les seconds d'ennui. Même les scènes de combat n'ont pas d'intérêt à cause d'un manque cruel de dynamisme et de réalisme.
600 kilos d'or pur mérite bien son titre, le film est aussi lourd que le poids des lingots. Les héros en enterre d'ailleurs une partie, une chose qu'Éric Besnard aurait dû faire avec son scénario. Le chef-d'uvre de Clovis Cornillac n'est pas encore arrivé.