(...) 8 MILE c’est aussi Détroit… ou plutôt une image de Détroit post apocalyptique. Rues désertées le jour. Clubs situés dans des sous-sols infâmes et étouffants. Maisons en ruine. Entre le feu et les ténèbres, l’Enfer a trouvé son incarnation terrestre. La nuit, quelques ombres y errent sans but et sans volonté. Seuls ilots dans ce paysage hanté : un mobil home et une voiture. Bâties à des fins provisoires, ces habitations solides et pourtant éphémères abritent les familles les plus démunies, les plus « dysfonctionnelles » à l’image de celle du héros. Le véhicule, mourant et agonisant, est dans ce cas le dernier refuge de cohésion, d’harmonie et d’acceptation dans ce monde chaotique. Noirs et blancs, tous pauvres, forment un foyer dans ce Détroit hors du temps et de l’espace (...)
Film chroniqué dans le cadre de sa diffusion au CEFF 2015
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